Derrière l'un des plus gros cartons de l'année 2022 de la plateforme Netflix se cache une histoire vraie des plus sombres. Le film "American Girl", réalisé par Mike Barker, est adapté du roman éponyme de l'ancienne rédactrice en chef du magazine féminin Cosmopolitan, Jessica Knoll.
Dès sa sortie, ce film n'a pas laissé les spectateurs indemnes. Sur Netflix, il est même déconseillé au moins de 18 ans en raison de certaines scènes violentes.
Il raconte l'histoire d'Ani Fanelli, interprétée par la célèbre actrice Mila Kunis, à qui tout réussi. A 28 ans, elle a le travail de ses rêves en tant que rédactrice en chef d'un magazine féminin et est sur le point de se marier avec un homme issu d'une famille aisée. Sauf que derrière sa vie parfaite, se cache un lourd secret qui a hanté son adolescence et continue encore aujourd'hui.
Un récit terriblement vrai
Alors qu'elle avait enfoui les événements traumatisants de sa vie, ces derniers refont subitement surface lorsqu'un réalisateur décide de l'interviewer au sujet d'une fusillade qui a eu lieu dans son lycée pendant l'adolescence.
Si cet épisode reste difficile à aborder, il ramène avec lui d'autres événements qui l'ont encore plus secouée. Car à ses 14 ans, Ani a été victime d'un viol collectif. Et au moment où elle a cherché de l'aide auprès de ses proches, ces derniers ne l'ont pas cru.
Dès la parution du livre de Jessica Knoll, certains lecteurs l'ont remercié d'avoir mis en lumière ce qu'ils avaient vécu avec précision. Mais si l'autrice a su décrire parfaitement les émotions que peuvent procurer un tel drame, c'est parce qu'elle l'a elle-même vécu.
"Je me suis excusée auprès d'un de mes violeurs"
C'est dans une lettre écrite par Jessica Knoll que cette dernière révèle que la véritable Ani Fanelli, c'est elle. Elle revient sur cette soirée où tout a basculé pour elle.
"Avant que j'ai l'âge de conduire, je suis tombée amoureuse d'un garçon. Je suis allée à une soirée où le nombre de garçons n'était pas en ma faveur. J'ai bu, flirté avec le garçon en question, été séduite par lui, bu un peu plus et je me suis endormie", explique-t-elle.
Puis, elle raconte s'être réveillée dans une chambre et avoir vu un garçon la violer, avant de perdre connaissance une nouvelle fois. Et à chaque fois qu'elle revenait à elle, un nouveau garçon abusait d'elle.
Elle confie ensuite que, le lendemain, le mot "salope" était inscrit sur son casier et qu'elle a dû continuer d'aller à l'école après ça.
"Je me suis excusée auprès d'un de mes violeurs. C'est une chose avec laquelle je dois vivre aujourd'hui...".
Productice du film, elle n'a pas souhaité assister aux scènes de viol, une étape trop difficile à surmonter pour elle, encore aujourd'hui.