Vingt-trois ans après la disparition de Natasha Carter, une fillette de 10 ans, Larry Webb, un octogénaire de Virginie (États-Unis), vient d'être mis en examen pour son meurtre, ce mardi 24 octobre, comme le rapporte une filiale locale d'ABC.
En septembre dernier, le FBI, qui enquête sur plusieurs affaires de disparitions non élucidées, s'est intéressé à cet homme. Les agents ont donc perquisitionné sa maison. Par la suite, un journaliste d'Eyewitness News a interviewé l'octogénaire pour tenter d'en savoir plus sur cette affaire.
Mais ce dernier ne s'est pas montré très loquace. "Je n'ai aucune idée de ce qui lui est arrivé", a-t-il déclaré. "Je souffre de démence, je ne peux pas dire exactement (la dernière fois qu'il l'a vue vivante)".
Pourtant, la police a affirmé dans un communiqué de presse avoir pu "identifier et récupérer des preuves médico-légales supplémentaires liées à cette enquête".
Des preuves solides
Le 8 août 2000, la petite fille a disparu avec sa mère Susan Carter dans la région de Beckley. La dernière fois qu'elles ont été vues vivantes, la mère de famille avait un différend avec le père de Natasha au sujet de la garde de leur fille. Elle avait déménagé avec son nouveau mari et avait pris leur fille avec elle.
"Susan était impliquée dans une bataille concernant la garde de Natasha avec son père et lui avait dit qu'il ne reverrait plus jamais sa fille", indique le FBI. "La grand-mère de Natasha pensait que la fillette avait peur de sa mère et ne voulait pas vivre avec elle", précise le bureau d'investigations, indiquant que la mère de famille avait peut-être changé d'apparence depuis les faits pour ne pas être reconnue.
Après des années d'enquête, les agents de police ont conclu que la fillette et sa mère avaient résidé dans la maison de Larry Webb avant leur disparition. Malgré les problèmes de mémoire dont dit souffrir l'accusé, la police affirme avoir suffisamment de preuves solides pour le mettre en examen.
Face à cette annonce inespérée, le père de la fillette a déclaré qu'elle serait "fière" de voir que les enquêteurs n'ont jamais renoncé à lui rendre justice.