Elle mettait en scène son faux cancer sur les réseaux sociaux. Madison Russo, étudiante américaine de 20 ans, vient d'être sommée par la justice de rembourser 39.000 dollars après avoir monté une arnaque en ligne géante, faisant croire qu'elle était atteinte d'un cancer du pancréas.
Émouvant de nombreux abonnés sur TikTok, Facebook, LinkedIn et GoFundMe, la jeune femme relatait sur ces réseaux son combat contre le cancer du pancréas, mais aussi contre la leucémie ainsi qu'une tumeur "de la taille d'un ballon de foot" s'enroulant autour de sa colonne vertébrale.
Selon l'Associated Press, plus de 400 personnes ont participé à une cagnotte mise en ligne par la jeune femme elle-même pour l'aider à "vaincre" la maladie, comme indiqué sur la description. "Les dons seront grandement appréciés pour aider à couvrir les frais médicaux et permettre à Maddie de se concentrer sur une seule chose, à savoir montrer qu'elle est plus forte que le cancer et qu'elle le vaincra", était-il écrit.
Au total, l'étudiante était parvenue à récolter plus de 37.000 dollars.
Des incohérences dans son discours
Ce sont des internautes proches du milieu médical qui, repérant des incohérences dans les publications de Madison Russo, ont attiré l'attention des autorités en janvier, ayant des doutes sur la véracité de ses propos.
Après l'ouverture d'une enquête, qui a permis de vérifier que la suspecte mentait de bout en bout sur son état de santé, celle-ci a été arrêtée en janvier et poursuivie par la justice. Elle a plaidé coupable de "vol au troisième degré" au mois de juin, justifiant ses actes en déclarant qu'elle voulait que sa famille, bouleversée par de nombreuses tensions à cette époque, s'unisse autour d'elle.
"Je n'ai pas fait ça pour l'argent ou par cupidité. Je n'ai pas fait ça pour avoir de l'attention. J'ai fait ça pour tenter de rassembler ma famille", a-t-elle affirmé devant la cour.
Placée sous contrôle judiciaire, elle restera libre si sa liberté conditionnelle se déroule bien pendant trois ans. En plus des 39.000 dollars qu'elle doit à présent rembourser, elle devra se plier à 100 heures de travail d'intérêt général.