Affaire Françoise Lamarque: retrouvée les pieds et poings liés en 2007, toujours non élucidée
Les faits se sont déroulés à Dax, dans le Sud-Ouest (image d'illustration) - AubdaX/ Wikimédia
Ce lundi 5 juin marquera les 16 ans de la mort de Françoise Lamarque. Aujourd'hui encore, rien n'a permis d'élucider la mort de cette retraitée de 70 ans, dont le corps a été découvert dans les toilettes de son domicile, situé à Dax (Sud-Ouest).
La piste du meurtre a tout de suite été privilégiée en raison de la scène de crime atroce. La victime avait été retrouvée par un de ses amis venu récupérer un outil, les pieds et poings liés, la tête enveloppée dans deux sacs plastiques fermés avec du ruban adhésif, comme l'a rapporté France Bleu Gascogne.
Une autopsie avait rapidement conclu qu'elle avait été tuée après avoir reçu des coups à la tête avec un vase en étain. L'objet avait été retrouvé dans le garage de sa victime et portait des traces de sang.
Ni empreinte, ni ADN
Une enquête, conduite par la police judiciaire de Bayonne, a été réalisée à son domicile pour tenter d'identifier l'auteur du meurtre de la retraitée. Le problème, c'est qu'aucune trace ADN, ni empreinte n'ont été retrouvées sur les lieux, rendant les investigations difficiles.
Les seuls éléments dont les enquêteurs disposaient étaient la disparition de bijoux et d'un téléviseur au domicile de Françoise, laissant planer la piste du cambriolage qui aurait viré au drame. Mais aucune trace d'effraction n'avait été relevée. Il était donc impossible de confirmer cette hypothèse.
L'ami qui a découvert le corps de Françoise a d'abord été suspecté pendant un temps avant d'être finalement innocenté. Même la voiture de la victime qui avait été volée par son meurtrier et retrouvée sur un parking ne révélera rien.
Le pôle de Nanterre étudie le dossier
Le dossier de cette affaire avait finalement été classé en 2011 face au manque de preuves et une ordonnance de non-lieu avait été prononcée. Mais ses trois filles, il était impossible de baisser les bras. Elles ont donc lancé un appel à témoins, en décembre 2015, dans l'espoir d'obtenir un nouvel élément qui permettrait de relancer l'enquête. Mais là aussi, cela ne donnera rien.
Selon le commandant de la police judiciaire de Bayonne, les chances d'identifier le meurtrier de Françoise sont faibles. D'autant que les faits ont été prescrits en 2017.
C'était sans compter sur le pôle judiciaire de Nanterre, spécialisé dans les affaires non élucidées, qui a décidé de s'intéresser à ce dossier en septembre dernier. Pour l'heure, il s'agit simplement d'étudier le dossier pour voir s'il reste des choses à faire.
