Après la diffusion d'une vidéo de chatons maltraités, une enquête judiciaire ouverte à Evreux

Deux collégiens se sont filmés en train de maltraiter un chaton, dans l'Eure. - Facebook - Association Stéphane Lamart
Le parquet d'Evreux a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête après la diffusion sur le réseau social Snapchat d'une vidéo où deux adolescents se filment en train de maltraiter des chatons. Selon les informations de BFMTV, c'est un gendarme spécialisé et aguerri sur la question de la maltraitance animale qui va enquêter sur ces faits, soutenu par cette brigade.
Le procureur de la République d'Evreux, Rémi Coutin, a réagi à un signalement adressé par l'association Stéphane Lamart pour la défense des animaux qui avait vu cette vidéo.
"Mon parquet a reçu hier (jeudi) ce signalement de l'association. Nous avons aussitôt demandé aux services de gendarmerie d'ouvrir une enquête. Les investigations viennent donc de débuter, et je ne suis pas en mesure de confirmer ou non le contenu de la vidéo en question", a précisé le procureur à l'AFP.
Des images choquantes
L'association de défense des animaux Stéphane Lamart a indiqué que la vidéo diffusée sur Snapchat montre "deux jeunes hommes, élèves en classe de 4ème dans un collègue du département de l'Eure, qui ont pu être identifiés grâce à la vidéo, se filmant en train de tuer des chatons."
"On peut entendre celui qui filme dire à son camarade de bien viser. On constate alors que l'autre jeune tient un chaton dans la main avant de le projeter violemment contre un arbre. Le chaton rebondit contre l'arbre et atterrit inerte au sol. Les deux individus rigolent en voyant le cadavre du chat et le laissent pour mort au pied de l'arbre", décrit l'association.
Dans un communiqué, l'association indique ensuite qu'un second chaton paraît subir ensuite un sort similaire après avoir été lancé "extrêmement haut" dans les airs. Selon BFMTV, un jeune homme en doudoune rouge est identifié sur la vidéo. Et l'attitude des adolescents indigne l'association qui dénonce "un comportement irresponsable, intolérable et cruel".
"Les deux adolescents semblent fiers d'eux, et n'hésitent pas à poster leurs vidéos sur leur compte Snapchat".
Une peine amoindrie
Bien décidé à ne pas laisser ces actes impunis, l'association a effectué un signalement auprès du parquet d'Evreux et a déposé plainte "contre les deux individus pour sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort de ces deux pauvres chatons", comme le rapporte l'AFP.
Les auteurs de maltraitance animale encourent normalement 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende. Mais l'excuse de minorité des auteurs divisera leur peine de moitié.