"C’est ma fille, je fais ce que je veux": un père poignarde sa fille de 12 ans à deux reprises

Tribunal de Lille (image d'illustration) - Google Street View
C'est une audience un peu particulière qui s'est tenue ce lundi au tribunal correctionnel de Lille. Un père comparaissait pour avoir poignardé sa fille de 12 ans à deux reprises aux jambes. Face à la cour, le caractère violent de cet homme a été mis en évidence, comme le rapporte Lille Actu.
Après avoir reçu deux coups de couteau aux deux jambes, la fillette avait été hospitalisée et avait eu 15 jours d'incapacité temporaire de travail (ITT).
Hospitalisée deux jours après
Lors de l'audience, la présidente a énoncé le déroulé des faits. Ce jour-là, la petite fille et sa petite sœur étaient sorties jouer dehors et ne sont rentrées que vers 22 heures, provoquant la colère de leur père.
Une dispute a éclaté et l'homme s'en est pris violemment à la fillette. Gifles, coups de pied, les attaques pleuvent jusqu'au moment où il saisit un couteau pliable et lui plante dans les deux jambes. Selon les propos d'un témoin rapportés par le média local, il aurait répété:
"C'est ma fille, je fais ce que je veux!" au moment de lui entailler les jambes.
Après la scène traumatisante qui vient de se passer, la grand-mère de l'enfant a soigné ses blessures pendant que sa mère s'est rendue au commissariat pour porter plainte. C'est seulement deux jours plus tard que l'enfant est conduit à l'hôpital, un délai que la cour a dû mal à comprendre. "On se demande pourquoi elle n'a pas été amenée à l'hôpital plus tôt", a déclaré la présidente. Ce à quoi l'accusé n'a pas trouvé de réponse à lui donner.
Un homme violent
Un aspect de sa personnalité a aussi été abordé au cours du procès. L'homme était connu pour des faits de violence sur sa femme. Cette dernière avait porté plainte contre lui en février 2023, selon nos confrères, pour l'avoir giflé, cogné la tête contre un mur et crevé les pneus de sa voiture.
Mis face à ces éléments, l'homme a expliqué qu'il avait réagi comme ça, car elle l'avait griffé sous l'œil, insinuant que sa réaction était justifiée.
À l’issue de cette audience, l'accusé qui n'a pas semblé prendre la mesure de ses actes, a été condamné à trois ans de prison dont un an de prison ferme avec 24 mois de sursis. Il a perdu l'autorité parentale et est désormais interdit de port d'arme pendant trois ans.