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Affaires françaises

Deux hommes condamnés pour de multiples viols sur des chevaux et des poneys à Saint-Nazaire

Deux hommes condamnés pour des actes zoophiles sur des chevaux (image d'illustration)

Deux hommes condamnés pour des actes zoophiles sur des chevaux (image d'illustration) - AshleyLiz231/ Wikimédia

Ce sont les gérants d'un centre équestre et d'un poney-club qui ont prévenu les autorités après avoir remarqué du matériel en désordre dans les boxes des animaux.

C'est un procès particulier qui s'est tenu ce mardi au tribunal de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique): ont été jugés deux jeunes hommes de 26 et 27 ans accusés d'avoir eu des rapports zoophiles avec des chevaux et des poneys entre mai 2015 et février 2016. En tout, les enquêteurs ont pu dénombrer entre 30 et 50 "visites" auprès de ces animaux d'un centre équestre et d'un poney-club, comme le rapporte Ouest France.

Ce sont les gérants de ces deux centres qui ont prévenu les autorités après avoir remarqué du matériel en désordre dans les boxes des animaux. Grâce aux vidéos de surveillance, les enquêteurs ont pu identifier et arrêter les deux individus. Au moment de leur interpellation, ces derniers portaient des gants et avaient du gel intime sur eux.

Une attirance zoophile… et pédophile

Pendant les interrogatoires, les deux suspects ont revendiqué leurs pratiques zoophiles en expliquant qu'il s'agissait "d'actes d'amour et de bien-être pour les chevaux", selon nos confrères.

Devant la cour, seul l'un des deux accusés a comparu et a expliqué ses agissements au fait qu'il avait des attirances sexuelles pédophiles. Sur son ordinateur, des images pédopornographiques avaient notamment été retrouvées. Pour espérer convaincre la cour de son changement d'état d'esprit après avoir été suivi par des psychiatres, il a tenu à présenter ses excuses.

"J'étais jeune", a-t-il assuré. "Sept ans se sont écoulés, je vois que c'est moins contraignant de ne pas avoir ces choses-là en tête. Je prends la responsabilité des sévices sur les chevaux et je m'excuse auprès des personnes que j'ai blessées."

Pourtant, une expertise psychiatrique datant de 2020 laisse planer le doute quant à sa repentance puisqu'elle révèle qu'il "persiste dans l'attirance zoophile".

Des excuses qui passent mal

Ses déclarations n'ont pas convaincu la procureure, qui a trouvé "tardive la prise de conscience et insuffisante la démarche de soins" de l'accusé. De son côté, son avocat a reproché à la justice d'avoir "trop tardé", ce qui n'aurait pas "aidé un jeune homme en souffrance".

A l'issue de l'audience, les deux hommes ont été condamnés à six mois avec sursis pour l'un et douze mois de sursis probatoire avec une obligation de soins pour l'autre. Ils ont également eu l'interdiction de détenir un animal domestique et devront payer 300 euros de dédommagement aux quatre associations de défense des animaux parties civiles.

Alix Mancel