"La disparue de l'hôpital d'Avignon": son ex-compagnon mis en examen

L'aide-soignante, Marie-Pascale Sidolle disparaît sur le parking de l'hôpital d'Avignon - BORIS HORVAT / AFP
Plus de trois ans après la disparition de Marie-Pacale Sidolle, son ex-compagnon vient d'être mis en examen et écroué, ce vendredi 8 juillet, à Avignon, pour "enlèvement et séquestration suivis de meurtre". Deux jours avant, l'homme avait été interpellé directement chez lui, dans la ville que l'on surnomme la "Cité des Papes", par les gendarmes de la section de recherches de Nîmes.
Cette aide-soignante nommée "la disparue de l’hôpital d’Avignon", disparaît le 14 avril 2019. Le jour de sa disparition, cette quinquagénaire doit prendre son service à l'hôpital à 7h00. Quelques minutes après son arrivée sur le parking, une voiture quitte le centre hospitalier. Marie-Pascale Sidolle, et un homme se trouvent à bord du véhicule. Mais les images de vidéosurveillance sont de mauvaise qualité et ne permettent pas d'identifier l'individu. Le lendemain, le véhicule de cette mère de famille est retrouvé incendié à Avignon, selon Objectif Gard.
Une relation tumultueuse
Pendant plusieurs mois, les investigations ne donnent rien. Pourtant, les enquêteurs sont persuadés que cette femme n'a pas volontairement disparu, mais rien ne leur permet de confirmer la piste criminelle.
Malgré tout, les soupçons se tournent sur Fabrice. P, son ex-compagnon. Les deux avaient entretenu une relation. Une fille était née de leur union. Mais peu de temps après sa naissance, il avait décidé de quitter le domicile conjugal. Mais, ils ont renoué quelques années avant la disparition de l'aide-soignante. L'homme est décrit comme alcoolique, et se montrant régulièrement violent envers sa compagne. Une relation très compliquée entrecoupée de séparations et de violences. Alors, en avril 2019, cette mère de famille a décidé de prendre un appartement pour s'éloigner de Fabrice. P, rapporte le magazine.
Pourtant, les enquêteurs font face à une impasse: le suspect a un solide alibi. L'homme se trouvait chez lui, le jour de la disparition de Marie-Pascale Sidolle. Des caméras sont installées dans sa résidence, elles montrent qu'il n'est pas sorti le matin du 14 avril 2019.
Son corps est découvert en 2021
Deux ans plus tard, un chasseur fait une macabre découverte. Il trouve des ossements humains, à Amaron, non loin d'Avignon. Le corps retrouvé est très dégradé, et personne ne pense que cela pourrait être Marie-Pascale Sidolle. Les analyses permettent de donner une identité. Il s'agit bien de la dépouille de cette mère de famille. Mais avec un corps aussi dégradé, il ne livre aucun indice sur l'origine du décès et sur le responsable de sa mort.
Malgré tout, cette découverte permet d'ouvrir une enquête pour meurtre. Les gendarmes de la Section de recherches de Nîmes se penchent à nouveau sur le profil de Fabrice P. Le jour de la disparition de la victime, les enquêteurs sont convaincus que le suspect a pu sortir par une autre sortie.
Interpellé, mercredi 6 juillet, Fabrice P. continue de nier son implication dans le meurtre de son ex-compagne: "Ce dossier est vide, on retient sa culpabilité car il n’y a personne d’autre à accuser, a de son côté dénoncé l’avocat de Fabrice P., Me Carmelo Vialette, à Objectif Gard. C’est une mise en examen par défaut."