Meurtre et viol de Justine Vayrac: lors de la reconstitution, Lucas L. a fait valoir son droit au silence
Justine Vayrac, tuée le 23 octobre 2022. - BFMTV
On ignore si le juge d'instruction en charge de l'affaire Justine Veyrac a pu apprendre de nouveaux éléments mercredi. Mais si tel est le cas, ce n'est pas de la bouche du principal suspect. Alors qu'une reconstitution a été organisée dans le dossier du meurtre de Justine Vayrac en Corrèze, Lucas L., mis en examen pour "viol", "séquestration" et "meurtre", a fait valoir son droit au silence, selon les informations de France 3.
Ce nouvel acte d'enquête, organisé quasiment un an jour pour jour après le meurtre de l'étudiante de 20 ans, avait pour objectif d'éclaircir les dernières zones d'ombre de l'affaire, notamment en vérifiant les déclarations que le suspect a livrées aux enquêteurs pendant son interrogatoire.
En effet, il subsiste encore des doutes quant à la version qu'il a donnée: alors qu'il affirme avoir eu un rapport sexuel consenti avec la victime avant de la tuer d'un seul coup de poing, le rapport d'autopsie fait état de plusieurs traces de coups et de strangulation notamment, ainsi que de marques compatibles avec un viol.
Neuf heures de reconstitution
D'après nos confrères, la reconstitution organisée dans la nuit de mercredi à jeudi a duré 9 heures au total, commençant à 19 heures et s'interrompant à 4h30 du matin. Elle s'est déroulée en trois temps, d'abord au domicile de Lucas L. à Beynat, puis dans un bois non loin, ainsi qu'à l'endroit où le corps de la jeune femme a été retrouvé.
Dans la nuit du 22 au 23 octobre, Justine Vayrac s'est rendue en boîte de nuit avec des amis à Brive-la-Gaillarde, puis s'est volatilisée pendant la soirée. Un témoin rapporte l'avoir vue pour la dernière fois en compagnie de Lucas L., un agriculteur de 21 ans qu'elle ne connaissait pas personnellement.
Rapidement placé en garde à vue, ce dernier a finalement avoué l'avoir tuée et a indiqué aux enquêteurs l'emplacement du corps. Après sa mise en examen, il a été placé en détention provisoire au sein de la maison d'arrêt de Périgueux.
