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Affaires françaises

Un acteur français accusé d’agression sexuelle, renvoyé devant le tribunal correctionnel

Le cinéma Le Palais à Belle-Ile-en-Mer, le 19 Mai 2021 (Photo d'illustration)

Le cinéma Le Palais à Belle-Ile-en-Mer, le 19 Mai 2021 (Photo d'illustration) - Loïc Venance - AFP

Arthur Egloff est accusé de viol, pour des faits survenus quatre ans avant le tournage du film qui vient de le mettre en lumière. Les faits viennent d’être requalifiés en agression sexuelle, selon des informations du Parisien.

Le 14 mars 2022, l’équipe du film Rien à foutre était présente au cinéma Palace, à Bruxelles, pour l’avant-première. Mais cette projection qui devait servir à présenter le long-métrage, va virer au cauchemar pour un des acteurs. Les deux réalisateurs du film, Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, étaient accompagnés de deux des acteurs du film: Alexandre Perrier et Arthur Egloff. Et ce dernier va faire l’objet d’accusations d’agressions sexuelles de la part de plusieurs femmes présentes dans la salle.

Dans ce long-métrage porté par l’actrice Adèle Exarchopoulos, l’acteur incarne un stewart. Dans une séquence, son personnage, ivre et sous l’emprise de la drogue, tente une approche avec la jeune femme, avant qu’elle ne lui demande d’enlever sa main. Si cela n’est qu’une fiction, l'acteur est rattrapé par des faits bien réels.

Selon les informations du Parisien, Arthur Egloff, âgé de 34 ans, a été placé en garde à vue à Paris, le 8 juin dernier. Il est accusé de “viol par personne en état d’ivresse” à la suite d’une plainte déposée en début d’année 2022.

L'acteur nie les faits

La plaignante explique que les faits se seraient déroulés le 28 juillet 2017, lors d’une soirée d’anniversaire. Après avoir bu pas mal d’alcool, elle serait rentrée dormir chez un vieil ami qui ne serait autre que l’acteur. Elle raconte que cette nuit-là, elle s'est réveillée en pleine nuit et a découvert l’homme en train de lui imposer une pénétration digitale. La jeune femme explique qu’elle l’a ensuite repoussée avant de finir sa nuit dans le salon.

Lors de son interrogatoire, Arthur Egloff a nié les faits qui lui étaient reprochés. Selon lui, il n’aurait pas insisté en voyant que son amie n’était pas consentante à un rapprochement physique. Si la question du viol est au coeur de ce dossier, les enquêteurs vont découvrir des échanges entre la plaignante et l’acteur qui sèment le doute. Arthur Egloff est alors présenté devant le parquet de Paris, le 9 juin dernier, qui décide de requalifier les faits en agression sexuelle. L’homme est donc renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris. Son procès devrait se tenir le 2 décembre prochain.

L’avant-première se transforme en règlement de compte

Mais cette affaire va prendre une autre tournure le soir de l’avant-première du film dans lequel il joue, Rien à foutre. Une spectatrice l’a interpellé dans la salle pour lui demander si la scène qu’il a interprétée était scénarisée ou improvisée. Ne comprenant pas les allégations faites par la jeune femme, elle justifie sa question en affirmant qu’il a agressé sexuellement plusieurs de ses amies, créant la stupeur dans la salle de cinéma.

Dès le lendemain, le producteur du film s'est exprimé affirmant avoir pris en compte ces accusations.

“Ces comportements sont aux antipodes des règles instaurées sur le plateau, qui reposent sur le bien-être des comédiennes et comédiens et le strict respect de leur consentement. Dans ce cadre précis, le comédien cité s’est toujours montré respectueux”, ont affirmé les réalisateurs du film.
Alix Mancel