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Affaires françaises

Un duo de "justiciers" s'en prend à des lycéens à Serris

Deux hommes ont roué de coups trois élèves d'un lycée à Serris, en Seine-et-Marne

Deux hommes ont roué de coups trois élèves d'un lycée à Serris, en Seine-et-Marne - Wikimedia Commons

Vendredi 8 juillet, deux hommes étaient jugés pour avoir passé à tabac trois lycéens, fin mai. Ils ont été condamnés à 28 mois de prison, dont 14 ferme, par le tribunal correctionnel de Meaux, en Seine-et-Marne.

Vendredi 8 juillet, le tribunal correctionnel de Meaux jugeait deux hommes, pour avoir roué de coups trois élèves d'un lycée à Serris, en Seine-et-Marne.

Les faits se sont déroulés le matin du 31 mai. Un des lycéens se serait rapproché trop près d'une de ses camarades. Les deux prévenus étaient partis à la recherche d'un adolescent présenté -à tort - comme un agresseur sexuel, rapporte le Parisien.

Arrivés devant l'établissement scolaire, les deux hommes ont posé quelques questions. Puis, ils ont passé à tabac deux élèves derrière le lycée: " J’ai mis deux ou trois coups de poing à la tête de l’un d’eux et j’en ai tapé un autre. J’avais entendu parler de cette histoire d’attouchements sur la sœur de mon ami", a expliqué l'un des prévenus.

Les coups pleuvent sur le lycéen

Mais les deux "justiciers", ne se sont pas arrêtés là, et ont trouvé celui qu'ils cherchaient. Ils ont embarqué le lycéen dans une voiture, afin de le conduire dans un parking isolé. L'élève s'est retrouvé au sol, et pendant plusieurs minutes a été piétiné. La victime souffre d'un traumatisme crânien.

Lors de l'audience, les explications des deux prévenus ne concordaient pas avec celles des victimes. Alors même qu'elles étaient à terre, les coups auraient continué de pleuvoir, d'après les témoignages de ces adolescents. Un des deux hommes a expliqué vouloir protéger sa soeur: "J’étais sur les nerfs et j’ai porté des coups."

Les deux prévenus condamnés à la prison ferme

L'avocate d'un des deux hommes assure que son client a compris la gravité des faits: "Évidemment que dans notre société, on ne se venge pas. Mais vous êtes confrontés à leur monde à eux. Mon client voulait vous dire des choses mais ce n’est pas sorti. Car son père est dans la salle", rapporte le quotidien.

De son côté, l'autre avocat a regretté que le tribunal n'ait pas une vision globale sur l'histoire familiale de son client: "On aurait pu comprendre pourquoi ils étaient à la recherche de quelqu’un ce matin-là (..) Mon client a un père absent et une mère malade. Il a endossé un rôle de père de substitution mais il n’a pas les codes."

Finalement, ils ont été condamnés à 28 mois de prison, dont 14 ferme, avec mandat de dépôt.

Marine Lemesle