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Un éleveur de chevaux soupçonné de maltraitance après la découverte de cadavres et d'animaux en souffrance

Un élevage de chevaux soupçonné de maltraitances, dans le Lot (image d'illustration)

Un élevage de chevaux soupçonné de maltraitances, dans le Lot (image d'illustration) - Per Ola Wiberg/ Wikimédia

Après avoir reçu un signalement, une association de protection animale, une brigade de gendarmerie et des services départementaux se sont rendus dans un élevage de chevaux soupçonné de maltraitances, dans le Lot.

C'est une découverte glaçante qu'ont faite la brigade de gendarmerie du Lot et les services de la Direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations, vendredi dernier, dans une exploitation d'élevage de chevaux à Soucirac, dans le Lot, selon un communiqué du procureur de la République du Lot cité par La Dépêche.

Après avoir observé l'état "préoccupant" des chevaux, une enquête judiciaire a été ouverte. "Sur place, il était constaté la présence de plus de 60 chevaux et l'état très préoccupant de 7 poulains, qui ont fait l'objet d'un retrait et d'un placement auprès d'associations", comme le rapporte le procureur.

Des membres de l'association "La ferme les 3 dindes" du Tarn-et-Garonne étaient également sur place pour constater l'état des animaux. La fondatrice a expliqué à nos confrères que les chevaux étaient très maigres, des cadavres et des ossements ont été retrouvés.

Une course contre la montre pour sauver les chevaux

L'association a reçu un signalement le dimanche 30 avril concernant des soupçons de maltraitances au sein de cet élevage. "On nous a dit qu'un poulain est blessé, et que le propriétaire refuse de le soigner". Une enquêtrice de l'association a alors prévenu la gendarmerie afin de pouvoir se rendre sur place pour vérifier cette information. C'est là qu'ils ont fait "un constat alarmant de l'état des poulains", comme elle l'indique.

La préoccupation de la fondatrice de l'association était de retrouver le poulain blessé. Après une patrouille, elle a finalement retrouvé le cadavre de l'animal. "Les gendarmes ont également trouvé de nombreux ossements", explique-t-elle au quotidien local.

Si elle a pu récupérer trois pouliches de l'élevage, elle souhaite que l'enquête avance au plus vite pour protéger rapidement les autres chevaux restés sur l'exploitation.

Pour l'heure, les trois pouliches récupérées par l'association vont mieux, mais leur état reste préoccupant. "Elles ont la langue et les muqueuses blanches, c'est très inquiétant. Elles sont envahies de poux. Elles ont des problèmes moteurs", explique la fondatrice. Contactés par nos confrères, ni le maire de Soucirac, ni le propriétaire de l'élevage n'ont souhaité répondre.

Alix Mancel