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Affaires françaises

Un homme condamné à 20 ans de prison pour le meurtre du petit ami de sa fille

Le père de famille est jugé pour le meurtre de Julien Videlaine, le petit ami de sa fille (Photo d'illustration)

Le père de famille est jugé pour le meurtre de Julien Videlaine, le petit ami de sa fille (Photo d'illustration) - AFP

Jeudi 22 septembre, Muhittin Ulug a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle devant la cour d’assises de l’Oise. L'homme de 53 ans était accusé d'avoir tué de plusieurs coups de couteau Julien Videlaine, le petit ami de sa fille, en 2014 à Nogent-sur-Oise

Le procès de Muhittin Ulug s'est tenu devant les assises de l'Oise. Ce jeudi 22 septembre, l'homme a été condamné à 20 ans de prison pour le meurtre de Julien Videlaine, le petit ami de sa fille, selon le Parisien.

Durant l'audience, la petite amie de la victime est venue apporter son témoignage à la barre. La jeune femme a assisté à ce tragique événement, sa prise de parole était très attendue, notamment par la famille du garçon tué en 2014 à Nogent-sur-Oise.

Après le drame, la petite amie avait expliqué que ses parents s'étaient opposés à sa relation amoureuse. Elle avait aussi été victime de menaces de la part de sa famille par rapport au crime de son père. Mais depuis, elle a changé de version.

"Je tiens à dire que ce qui s’est passé, c’est ma faute. Je suis la seule responsable. Je demande pardon à mon père et à la famille Videlaine", explique-t-elle, selon les propos rapportés par le quotidien régional.

Une relation amoureuse dissimulée

La jeune femme est questionnée sur ses relations amoureuses: "Je n’avais pas le droit d’avoir de copain, kurde ou pas, je pense que c’est une pratique qui cherche à préserver la virginité des filles", poursuit-elle.

Les deux tourtereaux entretiennent donc une relation cachée. Un an après le drame, le père de la jeune femme aurait été mis au courant de cette aventure via l'une des amies de sa fille.

"Il m’a accusé de salir notre réputation, que mon âme était noire comme la couleur du polo que je portais ce jour-là. Il a été question de me déscolariser, je n’avais plus de téléphone, c’est à peine si j’avais le droit de sortir du jardin", affirmait la jeune femme dix mois après la mort de son petit ami devant un juge.

Son père a toujours réfuté ces accusations. A ce jour, la jeune femme reste moins ferme sur la version qu'elle avait auparavant avancé, rapporte le quotidien régional.

Une vingtaine de coups de couteau assenés au jeune homme

Selon la défense de l'accusé, le père de famille aurait appelé à plusieurs reprises sa fille semble-t-il seule à leur domicile. Elle explique ne pas avoir entendu les coups de téléphone. Alors, l'inquiétude serait montée, et l'homme aurait décidé de se rendre sur place.

Une fois là-bas, il entend des voix à l'étage et croit à une agression. Ce dernier s'empare d'un couteau, ouvre la porte de la salle de bains, et tombe nez à nez avec Julien complètement déshabillé. Le jeune homme l'aurait attaqué et en réaction le père de famille lui a donné une vingtaine de coups de couteau.

Lorsque la jeune fille est interrogée sur les événements, elle dit ne plus se souvenir et explique avoir des flashs sans que tout lui revienne en mémoire. Mais elle affirme d'un "non" assuré que son petit ami n'aurait pas pu attaquer son père, comme l'avance ce dernier.

La soeur de la victime effondrée par la perte de son frère

La soeur de la victime témoigne à la barre, et explique avoir revu la petite amie de son frère à plusieurs reprises après le drame, toujours selon le Parisien.

"Elle m’assurait alors que son père savait pour eux, qu’il insultait Julien en le poignardant, alors que mon frère le suppliait d’arrêter", raconte-t-elle.

A l'issue du verdict, la défense de Muhittin Ulug indique ne pas faire appel de la décison de justice.

Marine Lemesle