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Affaires françaises

Une femme de 73 ans condamnée à sept ans de prison pour avoir tué son mari à coups de fusil

La cour d'assises de Haute-Garonne a condamné vendredi trois ressortissants turcs âgés de 22 à 37 ans à des peines de huit à 15 ans de réclusion criminelle pour le viol de Julie, une adolescente fugueuse qui avait disparu d'un camping près de Perpignan en

La cour d'assises de Haute-Garonne a condamné vendredi trois ressortissants turcs âgés de 22 à 37 ans à des peines de huit à 15 ans de réclusion criminelle pour le viol de Julie, une adolescente fugueuse qui avait disparu d'un camping près de Perpignan en - -

A Toulouse, une femme vient d’être condamnée par la cour d’assises de la Haute-Garonne à sept ans de prison pour avoir tué son mari en juin 2020.

Dans la cour d’assises de la Haute-Garonne s’est ouvert le procès de Martine, une femme de 73 ans, qui a tué son mari à coups de carabine. Les faits remontent au 3 juin 2020, juste après le premier confinement. Selon les informations de La Dépêche, elle a tiré sur son conjoint à deux reprises, avec une carabine 22 long rifle. Après avoir fait feu, elle a retourné l’arme contre elle pour tenter de se suicider. “Elle a posé l’arme sur son thorax et a ouvert le feu”, a expliqué l’avocat de la défense lors du procès. La balle traverse alors son poumon, passant à un centimètre de son cœur, sans la tuer.

Après être passé à un fil de la mort, la septuagénaire a tenté de prévenir les secours, mais se trompe de numéro. Elle appelle alors son fils qui a raconté cet appel, lors du procès. Selon lui, quand il est arrivé sur les lieux du drame, au domicile de ses parents, il a rapidement compris que quelque chose d’anormal venait de se produire. “J’ai compris que ma mère ne se trouvait pas dans un état normal”.

Les investigations menées par la gendarmerie de la brigade de l’Union ont révélé qu’elle ne prenait plus ses médicaments depuis plusieurs jours, ce qui pourrait expliquer son passage à l’acte. “Cette femme souffre de la maladie de Kretschmer. Des souffrances importantes où se croisent, se conjuguent l’hypersensibilité, mélancolie, dépression”, explique son avocat, Me Roman Scaboro. Au début, les experts psychiatres avaient même retenu une altération du discernement. Pourtant, la justice a décidé de la renvoyer devant une cour d’assise.

La double peine

Pour le meurtre de son mari, Martine encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Mais après l’altération du discernement retenue par les experts psychiatres, sa peine maximale n’est plus que de 30 ans. La défense a d’ailleurs insisté sur l’état psychique de leur cliente.

“Elle ne peut être examinée qu’au regard de la personnalité de cette femme, malade depuis des années, mais aussi de son époux, fragilisé également par sa santé, et victime de la paranoïa de son épouse qui voulait avant tout, se suicider, mettre fin à ses jours”, explique Me Scaboro.

En effet, son mari souffrait de graves problèmes cardiaques et rénaux. Pour leur fils, ce procès est une étape très difficile à passer. “Mon père est mort, ma mère séjourne en prison depuis deux ans”. Pour lui, c’est une double peine. Pour sa mère, la peine sera amoindrie en raison de son état de santé. A l’issue de l’audience, Martine est condamnée à sept ans de prison.

Alix Mancel