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Affaires françaises

Une mère condamnée pour viol et tortures sur sa belle-sœur et des sévices sur ses enfants

La cour d'assises de Haute-Garonne, à Toulouse (image d'illustration)

La cour d'assises de Haute-Garonne, à Toulouse (image d'illustration) - Google Street View

Cette femme originaire du Tarn-et-Garonne - déjà condamnée par le passé pour séquestration - a admis être responsable d'actes de violence dont on l'accusait, mais a nié le viol. L'un des ses fils l'a qualifiée de "criminelle" à la barre.

Une femme de 36 ans a été condamnée ce jeudi à 17 ans de réclusion criminelle devant la cour d'assises de Haute-Garonne, à Toulouse. Elle a été reconnue coupable de séquestration, viol, tortures et actes de barbarie à l'égard de la petite amie de son frère, âgée de 30 ans, entre 2017 et 2019, mais aussi d'extorsion et de violences sur ses propres enfants.

Au cours de ce procès, cette femme originaire du Tarn-et-Garonne - déjà condamnée par le passé pour séquestration - a admis être responsable d'actes de violence dont on l'accusait, mais a nié le viol. Son frère a également été condamné à trois ans de prison pour complicité. Le ministère public avait requis 20 ans de réclusion criminelle et cinq ans pour son frère.

"J'ai failli mourir"

L'avocat général a notamment évoqué ce qu'a subi la victime qui était sous l'emprise de l'accusée.

"Coups sur le sexe, coups de couteau, strangulation, tête maintenue dans l'eau ou projetée contre le mobilier, morsures et brûlures dans le four."

Il a également indiqué que la victime avait été mise "en situation de dépendance, isolée et privée de toute dignité", pointant "la brutalité sans limites, la cruauté sadique" de l'accusée.

Au cours du procès, la victime est revenue sur les faits: "J'ai vécu un vrai calvaire, un vrai cauchemar. J'ai failli mourir". L'un de ses avocats, Me Jean-François Renaudie, a affirmé qu'elle n'était pas pour autant "dans une optique de vengeance", tout en estimant que "la justice doit offrir un horizon d'humanité à (notre) cliente".

Pour la défense, Me Katy Mira avait demandé à la cour de "ne pas confondre emprise et séquestration".

"Presque tous les jours, on se faisait taper"

Cette mère de cinq enfants était également poursuivie pour des sévices commis sur sur eux, rappelle La Dépêche du midi. L'un de ses fils, aujourd'hui âgé de 12 ans, était venu à la barre pour raconter les violences subies dans son enfance. "Presque tous les jours, on se faisait taper, je suis déçu d'elle, c'est à cause d'elle qu'aujourd'hui je vis dans un foyer", a-t-il raconté, selon le récit du quotidien régional.

"Maintenant elle va assumer, la prison ça va lui faire du bien, elle le mérite c'est une criminelle", a-t-il assuré.

"L'échelle des peines importe peu, il est surtout primordial qu'une juridiction reconnaisse le calvaire et le statut de victime", a déclaré de son côté Me Renaudie, après l'énoncé du verdict.

Alix Mancel avec AFP