Une mère et son fils condamnés pour l'assassinat d'un jeune handicapé témoin de leur complot familial

La balance d'une statue de la déesse de la Justice, au Palais de Justice de Rennes, le 19 septembre 2017 - LOIC VENANCE © 2019 AFP
Il en savait trop pour eux. Ce vendredi, une mère de 54 ans et son fils de 24 ans ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité devant les assises de Charente pour avoir tué un jeune homme handicapé, comme le rapporte Ouest France.
La conjointe d'une des filles de la famille a également été condamnée à deux ans de prison pour "recel de cadavre" qui n'a, pour l'heure, pas été retrouvé.
Déjà en 2019, cette famille avait été condamnée par le tribunal de Laval pour plusieurs faits d'escroqueries, abus de faiblesse, blanchiment et recel ayant été commis au cours des années 2010. C'est à ce moment-là que le schéma de cette famille avait été mis à jour.
La matriarche avait un plan
Décrite par l'avocate générale comme étant la "cheffe d'une meute de loups" et "l'Alpha qui manipule, tient tout le monde", comme le rapporte l'AFP, la mère de famille avait un mode opératoire bien rodé.
A chaque fois, elle sélectionnait des personnes fragiles, parfois handicapées mentales, pour créer une relation avec ses enfants, encore mineurs. Une fois l'idylle créée, la mère de famille entrait en action et leur demandait d'emprunter de l'argent pour elle et récupérait l'argent de leurs aides sociales.
Mais une fois intégrées à cette famille, les victimes en étaient prisonnières. Elles ne pouvaient plus en sortir sans l'autorisation de la matriarche, comme l'explique l'AFP. C'est d'ailleurs ce qu'avait voulu faire le jeune homme handicapé qu'ils ont tué.
Le jeune homme, avec un handicap mental, était en couple avec l'une des filles de la famille quand il a exprimé le souhait de quitter le "clan", ne supportant plus d'être utilisé et rabaissé. Mais la cheffe n'a pas accepté cette décision et a décidé d'organiser une réunion de famille, un soir de septembre 2017, pour préparer un plan pour le faire disparaître, comme l'a révélé son fils reconnu coupable du meurtre pendant le procès. Il révèle qu'ils l'ont d'abord étouffé avec un chiffon imbibé d'éther dans le hangar familial, puis l'on démembré avant de le brûler dans une cheminée.