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Crimes internationaux

Arrêté dans une station-essence, l'auteur d'un cold case datant de 2011 prend la fuite

Station-service américaine (image d'illustration)

Station-service américaine (image d'illustration) - Chris Whippet/ Wikimédia

Grâce à l'ADN retrouvé sur le mégot d'une cigarette en 2011, un homme est accusé d'un meurtre vieux de 12 ans, aux Etats-Unis. À l’époque des faits, le petit ami de la victime avait été condamné à tort.

Après avoir échappé à la justice pendant 12 ans, il comptait une nouvelle fois se tirer d'affaire. Ce dimanche, un homme de 42 ans, accusé d'être l'auteur d'un meurtre survenu en 2011, a réussi à s'échapper des mains de la police. Le lendemain, il a finalement été rattrapé par les autorités, dans le Montana (Etats-Unis), comme le rapporte The Detroit News.

C'est lors d'une opération d'extradition que le quadragénaire a réussi à s'enfuir. Alors qu'il se trouvait à une station-service, à Plains, dans le but de rejoindre le Michigan pour y être jugé, il a réussi à retirer ses menottes et ses chaînes pour s'évader.

Un signalement avait été fait auprès des habitants. Ils avaient reçu la consigne de retirer leurs clés et leurs armes de leurs voitures et de verrouiller leurs maisons. Ce sont des riverains qui ont d'ailleurs permis l'arrestation du suspect après l'avoir aperçu et prévenu la police.

"Excellent travail à tous, ensemble nous avons fait la différence! Pas seulement pour notre communauté, mais pour les victimes des crimes dont il est accusé", a écrit le bureau du shérif sur Facebook.

L'ADN a parlé

Les faits pour lesquels il est accusé remontent en 2011. Andrea Eilber, une jeune femme de 20 ans, est retrouvée morte d'une balle dans la tête dans sa maison familiale, dans l'Etat du Michigan. Rapidement, son petit ami de 19 ans est accusé du crime. Il sera même condamné à la prison à vie lors de son jugement en 2016.

C'est un mégot de cigarette qui va venir bouleverser l'affaire. Retrouvé près de la scène de crime, il ne coïncidait pas avec l'empreinte du jeune homme. Les enquêteurs en ont donc conclu que le mégot n'avait rien à voir avec l'affaire.

De leur côté, la famille du jeune homme a toujours cru en son innocence et n'a jamais baissé les bras. Ses proches ont insisté pour qu'une nouvelle analyse du mégot soit réalisée afin de voir si l'ADN pouvait coïncider.

C'est chose faite en 2022. Les enquêteurs se sont donc rendus au domicile du quadragénaire en janvier dernier pour récolter son ADN afin de confirmer la comparaison. Comprenant qu'il venait d'être démasqué, il a pris la fuite après la visite de la police et n'a été arrêté que le 28 juin dernier dans le Montana. Il est désormais dans l'attente de son jugement.

Alix Mancel