Californie: l'ADN relie un homme décédé aux meurtres de deux jeunes femmes

Grâce à l'ADN, les enquêteurs ont relié un suspect mort à deux autres meurtres - Andy JACOBSOHN © 2019 AFP
Ce mardi 26 juillet, les autorités locales de la ville de Garden Grove aux Etats-Unis, ont confirmé qu'un ADN a permis de relier un suspect décédé à deux autres meurtres passés.
Pour les enquêteurs, c'est une avancée considérable dans deux dossiers non résolus datant des années 1980, en Californie. L'ADN a amené les enquêteurs à identifier Reuben J. Smith, comme l'auteur du meurtre de Shannon Rose Lloyd, 23 ans, en 1987, et de celui de Renee Cuevas, 27 ans, en 1989, selon le média spécialisé Oxygen.
Les familles de victimes vivaient dans l'attente, ce rebondissement leur a permis d'avoir des éléments de réponses:
"La justice que chaque victime mérite était cachée dans l'ADN, a déclaré le procureur du comté d'Orange. Mais avec les progrès de la technologie, combinés au dévouement sans relâche de générations de détectives et des talentueux procureurs et médecins légistes du bureau du procureur de district, nous savons maintenant qui a tué Renee et Shannon.”
Après avoir été arrêté pour une troisième attaque, le suspect a mis fin à ses jours en juillet 1999. C'est à la mort de Shannon Rose Lloyd que l'enquête a commencé. Elle est retrouvée morte en 1987 dans la salle de bain de sa maison louée à Garden Grove. L'autopsie révèle que la victime a été violée, et étranglée.
Une victime survit à son agression
Jusqu'en 2003, l'affaire reste au point mort. Puis, le laboratoire de police scientifique du comté d'Orange établit un lien entre l'ADN prélevé sur la scène de crime de la première victime et celui d'un autre homicide commis en 1989. Avec les progrès de la science, l'équipe d'enquête sur la généalogie génétique a identifié Reuben J. Smith, comme un suspect potentiel, selon les autorités.
En 1998, cet homme est arrêté à Las Vegas, pour le viol et la tentative de meurtre d'une troisième femme: "Je sais que si je ne me battais pas, j'allais mourir, a déclaré la victime. Il m'a dit qu'il allait me tuer." L'ADN recueillit lors de son arrestation en 1998, correspondait à celui prélevé sur les deux scènes de crime.
Mais le suspect s'est suicidé, avant de pouvoir être jugé pour cette troisième agression. De leur côté, les autorités poursuivent leurs investigations, et cherchent à savoir si cet homme serait impliqué dans d'autres affaires.