"J'étais dans une rage folle": un homme jugé pour avoir tué son voisin trop bruyant

Palais de justice, Charleroi, en Belgique (image d'illustration) - Jmh2o/ Wikimédia
Les travaux ont viré au drame. Ce mardi, un retraité de 70 ans a comparu devant la cour d'assises du Hainaut (Belgique) pour avoir tué son voisin alors qu'il faisait des travaux dans sa maison, comme le rapporte RTL.
A la barre, le septuagénaire est revenu sur le déroulement des faits. Il est accusé d'assassinat sur son voisin et de menaces sur l'homme qui travaillait avec la victime le jour de sa mort.
Les faits remontent au 30 décembre 2019, à Marchienne-au-Pont, près de Charleroi (Belgique). L'accusé avait déjà déménagé en 2015 à cause de problèmes de voisinage et pensait trouver un havre de paix en emménagement dans cette petite commune.
Des travaux à l'origine des problèmes
Mais les choses vont rapidement dégénérer lorsque son voisin, qui vient d'acheter un hangar, entame des travaux pour le transformer en plusieurs lofts. Le ton monte entre les deux voisins jusqu'à conduire la victime a porté plainte contre l'accusé pour menaces après qu'il a mimé le fait de lui tirer dessus, selon nos confrères.
Si les choses auraient dû se calmer après cette plainte, c'est l'inverse qui va se produire. Le jour des faits, l'accusé explique devant la cour qu'il a perdu son sang-froid. "Je suis allé lui demander d'arrêter de faire du bruit. Ce jour-là, je n'avais pas appelé la police, comme la veille et l'avant-veille. Je suis allé le voir. Je ne sais plus ce qu'il m'a répondu et j'ai tiré en l'air".
"J'ai visé la tête"
Hors de lui, le retraité n'avait pas l'intention d'en rester là. "Je suis rentré chez moi pour charger le pistolet. Je ne me contrôlais plus, je voulais arrêter les nuisances, pas tuer quelqu'un. Je le regrette. Quand le processus s'est enclenché, c'est devenu incontrôlable. J'étais dans une rage folle."
Touchée au niveau des fesses, la victime a tenté de s'enfuir, mais son voisin l'a poursuivi dans la rue. C'est là qu'il lui a tiré un coup de feu dans la tête qui s'avérera fatal.
"Je l'ai vu accroupi près d'un poteau. Je lui ai dit: 'ah, tu as appelé la police'. On tournait autour du poteau, et j'ai tiré. J'ai visé sa tête. Après, on dirait que le volcan s'est éteint. Toute la nervosité est partie et j'ai réalisé ce que j'avais commis".
Si le procès se poursuit, les experts psychologues ont déjà estimé que l'accusé était responsable de ses actes.