Le corps d'une femme retrouvé dans un mur, 9 ans après sa disparition
Malaga (Espagne) où a été retrouvé le corps de Sibora Gagani (image d'illustration) - Holger Uwe Schmitt/ Wikimédia
Elle a été emmurée. Neuf ans après la disparition de Sibora Gagani, une jeune femme originaire d'Albanie, son corps vient d'être retrouvé derrière un mur dans la maison qu'elle partageait avec son partenaire, à Torremolinos, près de Malaga, en Espagne.
Cette macabre découverte a eu lieu après l'arrestation de Marco R, soupçonné d'avoir tué sa nouvelle compagne au couteau le 17 mai dernier. A cette occasion, l'homme a finalement avoué spontanément le meurtre de Sibora pendant sa garde à vue, selon les informations du quotidien El Pais. Agé de 45 ans, il a déclaré aux policiers que le corps de la jeune femme était caché derrière le mur de son logement, déclenchant un état d'urgence au sein du commissariat espagnol. En perquisitionnant son domicile, les agents n'ont initialement rien trouvé.
Les agents de la police judiciaire espagnole ont donc utilisé des rayons X pour récupérer l'empreinte des fondations de la maison. C'est finalement à l'intérieur d'un coffre en bois, entre les murs, que son corps a été retrouvé, ce mardi. Une autopsie est en cours à l'Institut médico-légal de Malaga pour tenter de connaître les circonstances de sa mort.
Elle s'était confiée sur les violences de son compagnon
Inquiets de ne pas avoir de nouvelle de la jeune femme, qui avait 22 ans au moment des faits, ses proches, qui vivent en Italie, ont signalé sa disparition le 7 juillet 2014. De son côté, l'homme avait certifié à la mère de Sibora que sa fille avait décidé de rentrer en Italie pour la rejoindre.
Pourtant, aucun indice de son départ n'avait été constaté par les enquêteurs qui ont retrouvé toutes ses affaires à son domicile. Ils ont également découvert que son téléphone portable avait arrêté d'émettre le jour de sa disparition.
Face à ces éléments, sa mère n'a pas cru un seul instant les déclarations du jeune homme, car elle était très proche de la jeune femme. Selon elle, cela ne ressemblait pas à sa fille de ne pas la prévenir de son départ. D’autant plus que Sibora s'était confiée peu de temps avant sa disparition sur la relation qu'elle entretenait avec son compagnon. Elle lui avait confié qu'il s'était montré très violent à plusieurs reprises avec elle.
L'homme avait déjà fait l'objet de deux plaintes pour violences conjugales et avait notamment reçu une mesure d'éloignement concernant l'une de ses anciennes compagnes. Au moment de son interpellation pour l'agression au couteau de sa petite amie actuelle, les parents de Sibora ont fait le rapprochement avec leur fille: "Nous savions à 100% qu'il l'avait tuée à ce moment-là".
3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violence
Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...). C'est gratuit et anonyme. Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).
