Mort du petit Raul: le beau-père et la mère accusent sa sœur de 13 ans de l'avoir maltraité

Lors d'un interrogatoire qui s'est tenu jeudi dernier, à Gand (Belgique), la mère de Raul, retrouvé mort en avril dernier, a accusé sa propre fille mineure de violences.

Depuis la découverte du corps de Raul, 9 ans, à l'intérieur d'un sac de sport dans les eaux de Gand (Belgique), le 13 avril dernier, sa mère et son beau-père sont les principaux suspects de son meurtre. Depuis un mois, ils sont soumis à différents interrogatoires dans le but de comprendre ce qui s'est joué au sein du domicile familial.

C'est lors d'une confrontation entre la mère et le beau-père du petit garçon, qui s'est tenue jeudi dernier, que les deux suspects se sont renvoyés la balle sur leurs responsabilités dans la mort de l'enfant. L'homme, lui, affirme ne l'avoir que légèrement frappé, et sa compagne, elle, a avoué l'avoir frappé plusieurs fois au visage, mais précise que le jour de la mort de Raul, elle n'était pas présente.

Interrogée, la sœur de Raul, âgée de 13 ans, a indiqué que le petit garçon était souvent victime de coups de ceinture et de coups de poing et qu'il avait été plusieurs fois ébouillanté par le couple. Confrontée aux déclarations de sa fille, sa mère a retourné les faits contre l'adolescente en affirmant aux enquêteurs qu'elle aussi frappait régulièrement son petit frère, notamment avec une bouteille isotherme, comme le rapporte RTL. Selon ses déclarations, la jeune fille détestait Raul et se défoulait régulièrement sur lui.

Des accusations qui ne tiennent pas

Les enquêteurs relèvent rapidement que les déclarations de la mère ne collent pas avec les témoignages des autres membres de la famille, notamment ceux de la grand-mère et de l'oncle des enfants, qui sont à l'origine du signalement de la disparition de Raul. Lors d'une interview à la télévision, la grand-mère avait affirmé que c'était la mère de l'enfant qui avait frappé Raul avec la bouteille, lui entraînant une fracture du crâne.

Face aux accusations des deux suspects contre l'adolescente, la police n'a pas ordonné de nouvel interrogatoire pour interroger la jeune fille. Les enquêteurs semblent douter de la version de la mère et se demandent si elle n'essaierait pas de réduire sa peine en chargeant sa fille, encore mineure, comme le rapportent nos confrères.

L'enquête se poursuit et devra permettre d'apporter des réponses à ces interrogations. De leurs côtés, les avocats du couple n'ont pas souhaité commenter ces nouvelles déclarations.

Alix Mancel