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Crimes internationaux

Plus de 4 ans après son évasion, le Canada recherche toujours "le tueur de l'Halloween"

Denis Bégin est présent depuis octobre 2022 sur une liste des criminels les plus recherchés du Canada.

Denis Bégin est présent depuis octobre 2022 sur une liste des criminels les plus recherchés du Canada. - PROGRAMME BOLO

La semaine dernière, le nom de ce criminel condamné pour meurtre est apparu sur une liste des 25 fugitifs les plus recherchés au Canada.

"Le tueur de l'Halloween" est toujours recherché. Le 15 février 2019, Denis Bégin s'évadait avec l'aide d'un complice du Centre fédéral de formation de Laval, au Québec. La semaine dernière, le nom de ce criminel condamné pour meurtre est apparu sur une liste des 25 fugitifs les plus recherchés au Canada, raconte Radio-Canada.

"Les suspects en haut de la liste sont surtout recherchés pour meurtre", explique le directeur du programme Bolo, une organisation indépendante destinée à amplifier la diffusion des avis de recherche. "Denis Bégin s’est échappé d’un centre de détention, et les motifs pour expliquer son évasion ne sont pas très clairs. Il est donc difficile d’évaluer le danger qu’il représente pour la société".

Déguisé lors de son meurtre

Le 31 octobre 1993, jour d'Halloween, Denis Bégin s'était déguisé en Jason, un personnage des films Vendredi 13. Il a été condamné pour avoir tué d'un coup de fusil un autre homme dans une brasserie à Montréal. C'est pour cela qu'il a été surnommé "le tueur de l’Halloween" au Québec.

Déjà bien connu de la justice québécoise, Denis Bégin est arrêté pour ce meurtre en mars 1996, après des aveux de son ex-conjointe. Un premier procès se tient puis un second. Il plaide alors coupable de meurtre au deuxième degré. Il est condamné à une peine à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans.

L'homme pourrait avoir changé d'apparence

À la suite d'une évaluation psychologique en 2008, l'homme était qualifié de "psychopathe", selon un document de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC), dont Radio-Canada s'est procurée une copie. Lors d'une autre évaluation en 2014, un psychiatre lui a retiré cette étiquette.

Avec l'aide d'un complice, il s'évade le 15 février 2019. Près de quatre ans plus tard, il est toujours introuavable. Pour ne pas se faire reconnaître, il "pourrait avoir modifié son apparence", explique la police, qui appelle "toute personne qui (l') apercevrait" à contacter les autorités.

Marine Lemesle