Un enfant de 11 ans va être jugé pour le meurtre de sa mère

Le tribunal du Wisconsin vient d'annoncer que le garçon de 11 ans accusé d'avoir tué sa mère pourrait être jugé comme un adulte.

Jugé comme un adulte? C'est la question que se pose actuellement le parquet du Winsconsin qui a annoncé le jugement prochain d'un enfant de onze ans pour le meurtre de sa mère. En juillet dernier, le tribunal avait déjà rendu son avis et avait déclaré que l'enfant était admissible à un jugement pour adulte, comme le rapporte ABC News.

D'après les documents judiciaires, le tribunal a décidé de renvoyer le jeune garçon devant la justice, estimant qu'il y a "une cause probable", alors que les avocats de la défense avaient demandé à classer l'affaire en raison de l'âge de l'accusé.

Tué pour des lunettes de réalité virtuelle?

Les faits pour lesquels il pourrait être bientôt jugé remontent à novembre dernier, alors qu'il n'avait que dix ans. "Au départ, il m'a informé qu'il n'était pas sûr de ce qui s'était passé. Qu'il venait de trouver sa mère dans le sous-sol et qu'il pensait qu'elle était décédée", a déclaré l'enquêtrice qui a recueilli les déclarations du petit garçon au début de l'affaire, lors de l'audience qui s'est tenue ce mardi.

C'est seulement le lendemain qu'il a avoué l'avoir tué, mais qu'il avait affirmé qu'il s'agissait d'un accident. "Il a déclaré qu'il avait pris une position de tir et qu'il pointait l'arme sur elle alors qu'elle marchait vers lui en lui demandant de la poser. C'est à ce moment-là qu'il a indiqué qu'il avait tiré avec son arme dans l'intention de lui faire peur, en tirant sur le mur derrière elle", selon l'enquêtrice.

Il a ensuite expliqué qu'il avait acheté des lunettes de réalité virtuelle sur le compte Amazon de sa mère le lendemain des faits.

"La famille était inquiète, car il s'était disputé avec elle pour savoir s'il pouvait les acheter avant l'homicide", a déclaré l'enquêtrice, ce qui pourrait expliquer son intention meurtrière.

L'enfant a plaidé non-coupable et est toujours placé en détention.

Alix Mancel