Un homme condamné pour une agression sexuelle commise pendant le tournage d'une téléréalité

"Gran Hermano", la version espagnole de "Big Borther" - Aleexito/ Wikimédia
Un candidat de la version espagnole de l'émission de téléréalité Big Brother vient d'être reconnu coupable d'agression sexuelle sur une autre candidate. Ce lundi, la Cour supérieure de justice de Madrid a décidé de le condamner à 15 mois de prison, comme le rapporte El Pais.
En plus de la peine de prison, le candidat a l'interdiction de s'approcher de la victime pendant quatre ans. Il devra également verser la somme de 6000 euros comme préjudice moral. La société de production de l'émission doit également lui verser la somme de 1000 euros pour avoir diffusé la scène à la victime sans ménagement, comme le rapporte le quotidien espagnol.
Les faits remontent à 2017 lors du tournage de l'émission Gran Hermano. L'émission diffusée sur la chaîne Telecinco, la plus regardée du pays, consiste à filmer des candidats enfermés dans une maison, dans leur vie quotidienne.
"Un objet sexuel"
Lors de l'audience, le président de la cour a énoncé les faits en décrivant la scène imposée à la jeune femme. L'accusé "lui avait enlevé son pantalon, alors qu'ils étaient dans le même lit, avant de commencer à effectuer des mouvements à caractère sexuel", indiquant ensuite que "les mouvements obscènes du condamné se sont poursuivis pendant encore plusieurs minutes, jusqu'à ce que la victime montre qu'elle était totalement inerte, ce qui provoqua l'intervention d'un des membres du programme".
A ce moment-là, la jeune femme était sous l'emprise de l'alcool et a soufflé "Je ne peux pas", signifiant clairement son refus.
Le juge a estimé que la victime avait "été utilisée par l'accusé comme un objet à satisfaire, un jouet sexuel sans la moindre ombre de consentement et, par conséquent, de liberté dans tout ce qui s'est passé".
Le lendemain des faits, la jeune femme avait été prise à part dans la pièce appelée "le confessionnal" par la production de l'émission. C'est là que, par l'intermédiaire de la voix off, les enregistrements de son agression lui ont été montrés. Le juge reproche à la société de production de lui avoir révélé sans aucune préparation psychologique et sans l'assistance de membres de la production. A la vue de ces images, la victime a fondu en larmes.