Une avocate arrêtée, accusée d'être en couple avec un détenu et de lui avoir fourni des informations sensibles
Une prison américaine (image d'illustration) - Graywalls/ Wikimédia
Elle aurait abusé de ses fonctions. Jeudi dernier, une avocate commise d'office de 28 ans originaire du Texas (États-Unis), a été arrêtée, car elle est suspectée d'avoir entretenu une relation amoureuse avec un détenu, selon un communiqué de la police de Dallas.
C'est le personnel pénitentiaire qui a tiré la sonnette d'alarme, le 9 septembre dernier, après avoir remarqué que la jeune femme passait "un temps excessif" avec le détenu, selon le New York Post. Ce qui leur a semblé particulière étrange, c'est que, bien qu'elle ait été chargée de le représenter dans une affaire de cambriolage, elle ne le défendait plus depuis huit mois. Ils ont aussi découvert que l'homme utilisait les comptes téléphoniques d'autres détenus en espérant que leur relation ne serait pas repérée.
Les enquêteurs ont alors consulté les appels que le prisonnier avait reçus et ont découvert de nombreux échanges avec l'avocate. D'après les documents judiciaires, le contenu de leurs conversations était "étrangement personnel".
"Après avoir enquêté sur cette affaire, la police de Dallas en a conclu qu'elle entretenait une relation personnelle avec le détenu", selon le communiqué.
L'identité des plaignantes révélée
En outre, l'avocate aurait utilisé l'ordinateur portable fourni par le comté de Dallas pour lequel elle travaillait afin de se servir des moteurs de recherche confidentiels pour avoir accès au casier judiciaire du détenu ainsi que de celui de son frère, également incarcéré.
L'avocate commise d'office aurait ensuite communiqué au détenu et à son frère les noms des plaignantes dans l'affaire d'agression, datant de 2020, qui a conduit son frère en prison. Selon le communiqué, le détenu avec qui elle entretient une relation aurait menacé l'une des plaignantes après avoir appris son identité. Il lui aurait envoyé un message en disant qu'il "n'avait plus beaucoup de temps en prison" et qu'il "s'en fichait qu'elle soit l'enfant d'une mère".
"Je jure devant le Christ que tu ne m'as pas rencontré, mais que la manière dont tu le feras dépendra de toi", a-t-il envoyé à l'une des plaignantes.
Incarcérée, l'avocate a déposé une caution de 5000 dollars pour être remise en liberté. L'enquête se poursuit pour obtenir plus de détails sur cette affaire. Elle risque de perdre le droit d'exercer son métier dans l'État du Texas.
