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Crimes internationaux

Une étudiante française ayant dénoncé un viol retrouvée pendue, un camarade mis en examen

L'Université de Lecce, en Italie (image d'illustration)

L'Université de Lecce, en Italie (image d'illustration) - Google Street View

Une jeune fille française partie étudier en Italie s'est pendue dans la chambre de son campus. Elle avait écrit dans son journal intime et confié à des amis avoir été victime d'un viol. Un de ses camarades vient d'être mis en examen.

Son journal intime a révélé la vérité. Ce dimanche 22 octobre, Juliet Tronet, une étudiante française, s'est suicidée dans son logement situé à Lecce (Italie). Partie en échange Erasmus dans le cadre d'un double diplôme en philosophie, elle s'est pendue dans la chambre de l'appartement mis à disposition par le programme linguistique, situé à Pappacoda, dans le quartier de San Pio, comme le rapporte le Corriere del Mezzogiorno.

Un étudiant de 19 ans vient d'être mis en examen pour violences sexuelles. Il est accusé d'avoir violé la jeune fille. Les faits se sont déroulés quelques jours avant que Juliet Tronet ne se pende.

Son corps découvert par ses amis

Le jeudi 19 octobre dernier, la jeune fille s'est présentée à l'hôpital Vito Fazzi à Lecce pour expliquer qu'elle venait d'être victime d'un viol. Après l'avoir auscultée, les médecins ont rendu un rapport confirmant les allégations d'abus sexuels. Si le personnel médical lui a conseillé d'aller porter plainte, la jeune fille a décidé de ne pas le faire.

Mais, tourmentée par ce qu'elle venait de subir, elle a décidé d'en parler à ses amis. Ce sont d'ailleurs eux qui l'ont retrouvée, ce dimanche soir, sans vie dans sa chambre.

Inquiet de ne pas avoir de nouvelles d'elle, son groupe d'amis a tenté de frapper à la porte de son logement. Sans réponse, ses amis ont alors appelé les secours, car ils imaginaient le pire. En attendant leur intervention, certains ont enfoncé la porte et sont tombés sur sa dépouille.

Après cette macabre découverte, une autopsie a été pratiquée, révélant qu'elle était morte par asphyxie provoquée par sa pendaison.

"Je ne peux plus accepter ce qui m'est arrivé"

Une enquête a été ouverte pour comprendre les motivations de la jeune fille. Ses amis ont été interrogés et ont confié le viol dont elle avait été victime quelques jours plus tôt.

Les enquêteurs ont donc commencé leurs investigations et sont tombés sur son journal intime. À l'intérieur, elle avait écrit ses angoisses, notamment depuis jeudi dernier après avoir subi cette agression. Et sur la dernière page, les enquêteurs ont découvert ses adieux:

"Je vous aime tous, ce n'est la faute de personne, mais je n'en peux plus, je ne peux plus accepter ce qui m'est arrivé, c'est trop difficile pour moi d'être seule", a-t-elle confié. "Je pense qu'il est temps d'arrêter là, je n'en peux plus, je suis désolée maman et papa. Je ne suis en colère contre personne, parce que vous m'aimiez tellement, mais je n'en peux plus..."

Après la découverte des derniers mots de la jeune fille, les enquêteurs ont convoqué le principal suspect, un autre étudiant de 19 ans. Ils ont ensuite récupéré son téléphone portable afin de chercher d'éventuels éléments pourant confirmer le viol. Un selfie en particulier a attiré leur attention. Il montre le jeune homme devant la porte du logement de la jeune fille juste après le viol présumé.

Il a donc été mis en examen pour ces faits. L'enquête se poursuit pour faire la lumière sur cette affaire.

Alix Mancel