Une femme de 23 ans reconnue coupable d'avoir tué sa mère à l'aide d'une poêle et d'un couteau de cuisine

Campus de l'Université Mount Union, dans l'Ohio (États-Unis) où la jeune fille a été virée (image d'illustration) - Google Street View
Son mensonge a couru à sa perte. La semaine dernière, une jeune femme de 23 ans a été reconnue coupable du meurtre de sa mère, Brenda Powell, âgée de 50 ans. Le tribunal de l'Ohio (États-Unis) devrait statuer sur sa condamnation ce jeudi, comme le rapporte Fox News.
Elle est poursuivie pour meurtre, agression criminelle et modification de preuves, pour le meurtre de sa mère, au domicile familial. Après que les jurés l'ont reconnue coupable, son avocat a réagi auprès de nos confrères.
"Nous sommes déçus du verdict du jury. Nous avons estimé que les données scientifiques prouvaient massivement la folie et nous allons faire appel de cette décision", a indiqué Donald Malarcik. Pour lui, la jeune fille souffre de schizophrénie et ne devrait pas être jugée responsable de ses actes.
Une psychologue a également reconnu qu'elle souffrait d'une maladie mentale, mais que cette dernière ne l'empêchait pas de reconnaître le bien du mal. Pour la professionnelle, la jeune femme avait conscience qu'elle était en train de tuer sa mère.
Plusieurs mois de mensonge
Les faits pour lesquels elle comparaît remontent au 3 mars 2020. Ce jour-là, comme à chaque trimestre, son père doit se rendre sur le portail de l'Université Mount Union, dans l'Ohio, où est scolarisée sa fille, pour régler ses frais de scolarité. Mais il n'arrive pas à accéder au site internet.
Le père interroge alors sa fille, âgée de 19 ans à l'époque. C'est là qu'elle lui avoue avoir caché la vérité depuis plusieurs mois. En réalité, elle a été exclue de son université après avoir échoué dans trois matières sur quatre, en décembre 2019. Elle a ensuite continué de vivre sur le campus jusqu'au 24 février 2020, date à laquelle elle a été expulsée de son internat. Elle a ensuite logé dans différents hôtels pour cacher sa situation à ses parents.
Face aux aveux de sa fille, le père de famille raconte tout à sa femme, qui tente alors de joindre les responsables de l'université.
Ces derniers ont témoigné lors du procès et déclaré avoir entendu des bruits sourds et des cris répétés lors de l'appel, avant que celui-ci ne soit interrompu. L'un des responsables a tenté de rappeler la mère de famille et est tombé sur la jeune fille, tentant en vain de se faire passer pour sa mère. Ce qui a conduit l'établissement à prévenir la police.
Elle simule un cambriolage
En arrivant sur place, les policiers ont découvert le corps de la mère de famille. L'autopsie a permis de révéler qu'elle avait été frappée plusieurs fois à la tête avec une poêle en fonte et qu'elle avait ensuite été poignardée près de 30 fois avec un couteau de cuisine.
"Elle a dû changer d'arme et continuer à l'agresser. C'est intentionnel", a souligné le procureur adjoint lors de l'audience.
Les agents ont aussi rapporté que la jeune fille avait simulé un cambriolage en brisant une fenêtre. Quand ils sont arrivés sur place, elle leur a raconté qu'un intrus était entré chez eux, que sa mère lui avait dit de fuir, et qu'à son retour, elle l'avait retrouvée morte.
Elle encourt désormais la réclusion criminelle à perpétuité avec une possibilité de libération conditionnelle au bout de 15 ans.