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Crimes internationaux

Une mère reconnue coupable du meurtre de son fils de 5 ans, empoisonné pour se venger de son ex

Le tribunal de Manchester (image d'illustration)

Le tribunal de Manchester (image d'illustration) - Oli Scarff

Deux ans et demi après la mort d'un petit garçon de cinq ans en Angleterre, sa mère vient d'être reconnue coupable de l'avoir volontairement empoisonné avec des antidépresseurs.

Le soir du Nouvel an 2021 a viré au drame dans la ville d'Oldham, en Angleterre. Une mère de famille, âgée de 38 ans, vient d'être reconnue coupable du meurtre de son fils Dylan, âgé de cinq ans. Selon le média anglais Manchester Evening News, elle l'avait empoisonné avec des antidépresseurs, ce soir-là.

Le 31 décembre 2021, la mère de famille a appelé son oncle pour le prévenir que son fils était inconscient. Après avoir tenté de le réanimer pendant plusieurs minutes, l'enfant a finalement été déclaré mort. Mais au moment de récupérer son corps, les autorités ont été surprises de voir l'état du petit garçon.

Près de 60 ecchymoses ont été découvertes sur son corps. Pour justifier ça, sa mère a expliqué qu'il était tombé dans les escaliers. Mais l'autopsie a révélé un élément encore plus troublant puisqu'une dose très élevée d'antidépresseurs, quasiment neuf fois supérieure à la dose mortelle chez l'adulte, a été retrouvée dans l'organisme de l'enfant.

"J'ai tué mon fils"

Rapidement, la mère a été arrêtée et hospitalisée dans un centre de soins psychiatrique en raison de son état psychologique au moment des faits. Pendant son hospitalisation, elle a finalement avoué être responsable de la mort de son fils. Sans montrer la moindre émotion, elle a déclaré au personnel médical: "J'ai tué mon fils".

Une enquête a donc été ouverte pour faire la lumière sur la mort de Dylan. C'est là que les enquêteurs ont découvert un nombre important de messages vocaux qu'elle envoyait à son ex-compagnon. Avec virulence, elle lui reprochait de l'avoir quitté pour partir avec une autre femme pendant qu'elle devait lutter contre sa détresse émotionnelle et qu'il était difficile de joindre les deux bouts en tant que mère célibataire.

"Elle est décrite par sa famille comme étant amère à propos de la rupture avec son ex-compagnon et totalement obsédée par lui. Elle était très en colère et déprimée par la fin de sa relation".

Peu de temps avant la mort de Dylan cette dernière lui a dit dans un message vocal: "Je te promets que tu ne le reverras plus. Tu verras. Au revoir. Profite de ta vie", en parlant du petit garçon qui était issu d'une précédente union, mais que l'homme considérait comme son propre fils.

Une descente aux enfers

Lors du procès, la personnalité de cette mère a été mise en lumière. Avec des antécédents de dépression et d'anxiété, elle s'était isolée depuis sa rupture. Dix jours avant la mort de son fils, elle s'était fait prescrire des antidépresseurs.

Et cela a signé la descente aux enfers de cette femme qui a assumé ne plus savoir s'occuper de son fils. Le petit garçon avait même perdu beaucoup de poids avant sa mort, selon des témoignages du voisinage.

Face à la cour, elle a expliqué ne pas avoir le souvenir de lui avoir donné des antidépresseurs. Une version qui n'a pas convaincu les jurés. Ils l'ont donc reconnue coupable de son meurtre. "La vérité c'est qu'elle l'a délibérément empoisonné et battu. Son rôle en tant que parent était d'aimer et de protéger son fils", a indiqué la procureure principale à la fin du procès.

Alix Mancel