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Crimes internationaux

Une propriétaire de funérarium accusée d’avoir vendu des parties de corps humain

Un employé d'un funerarium à Mulhouse, le 1 avril 2020.

Un employé d'un funerarium à Mulhouse, le 1 avril 2020. - SEBASTIEN BOZON / AFP

Megan Hess, la propriétaire d’un funérarium dans le Colorado, aux Etats-Unis, est accusée d’avoir vendu illégalement des parties du corps et d’avoir donné de fausses cendres à ses clients.

Pour les familles, c’est le choc. En 2020, dans l'État du Colorado, Megan Hess, une propriétaire de funérarium de 45 ans et sa mère, Shirley Koch, sont arrêtées et inculpées pour transport illégal de matières dangereuses. Et ces matières dangereuses ne sont autres que des parties de corps humain. Selon les informations du média américain Daily Sentinel, les deux femmes auraient proposé à leurs clients d’incinérer les corps de leurs défunts et de leur fournir les restes pour un coût de 1000$ ou plus. Mais de nombreuses crémations n’auraient jamais eu lieu.

Cette propriétaire avait créé une association à but non lucratif en 2009 appelée Sunset Mesa Funeral Foundation, ainsi qu’un service de courtier en corps sous le nom de Donor Services. C'est à travers ces deux organismes que la mère et la fille ont transféré plusieurs corps ou parties de corps à des tiers, sans prévenir les familles. Selon le ministère de la justice américaine, ces corps devaient servir à des recherches. En effet, elles auraient expédié des corps humains ayant été testés positifs à différentes maladies infectieuses comme le VIH, l’hépatite B et C, attestant aux acheteurs que les corps n’étaient plus contaminés.

Pour les familles, c’est comme “une seconde mort”

Selon les informations du média américain CBS Colorado, plusieurs plaintes avaient été faites contre ce funérarium. Mais la loi interdisait aux policiers de pouvoir pénétrer dans l’établissement sans accusation criminelle. C’est chose faite depuis que les familles ont découvert le poteau rose. “Une chose que j’ai entendue à maintes reprises de la part des familles, c’est que c’était comme une seconde mort”, assure Matt Soper, un législateur du Colorado.

Pour lui, ce phénomène devrait être mieux réglementé pour qu’ils puissent intervenir plus facilement en cas de soupçons de trafic de corps. “Vous ne pouvez pas croire que le courtage de corps, la vente de parties de corps, le découpage de parties de corps, le don de béton aux gens, ce ne sont pas des choses dont vous entendez parler aux Etats-Unis”, ajoute-t-il.

Megan Hess et sa mère risquent une peine maximale de 20 ans de prison. Si au début, elles avaient plaidé non-coupables face à ces accusations, elles ont finalement reconnu les faits qui leur étaient reprochés. Megan a donc été placée en détention provisoire en janvier dernier en attente de son procès qui se tiendra le 12 juillet prochain.

Alix Mancel