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Armelle Ogier, tuée il y a 30 ans dans sa boutique de vêtements: tous les scellés ont disparu

Armelle Ogier, tuée il y a 30 ans

Armelle Ogier, tuée il y a 30 ans - RMC Crime

Le 31 juillet 1993, Armelle Ogier se fait agresser dans son magasin situé à Romans-sur-Isère (Drôme). Deux jours plus tard, elle décédera de ses blessures. Dans cette affaire, l'Etat a même été condamné pour faute lourde.

30 ans après, son meurtrier n'a toujours pas été identifié. L'affaire de la mort d'Armelle Ogier, survenue le 31 juillet 1993 à Romans-sur-Isère (Drôme), a connu plusieurs rebondissements. Mais aucun n'a permis de remonter la trace de son ou ses meurtriers qui restent, aujourd'hui encore, impunis.

C'est dans la boutique familiale que la jeune femme de 25 ans a été agressée. Ce jour-là, vers midi, des témoins aperçoivent deux hommes prendre la fuite en quittant son magasin. Armelle, elle, est retrouvée dans un état critique après avoir reçu plusieurs coups de couteau dans le ventre.

Transportée en urgence à l'hôpital, elle finira par succomber à ses blessures deux jours plus tard.

Des scellés détruits

Immédiatement, l'enquête autour de la mort de la jeune femme est confiée au commissariat de la petite ville de Romans-sur-Isère. Mais, celle-ci avancera difficilement. Jusqu'au jour où un homme décide de s'accuser du meurtre. Malgré les incohérences dans sa version des faits, il passera devant une cour d'assises en novembre 1999. Comme les preuves sont faibles dans ce dossier, l'homme sera finalement acquitté. Un coup dur pour les proches de la jeune femme qui avaient espéré lui rendre justice.

Bien décidés à ne pas en rester là, ses parents tentent de trouver un moyen de retrouver le meurtrier d'Armelle. Et c'est vers l'ADN qu'ils vont se tourner. En effet, avant de s'en prendre à la jeune femme, ses agresseurs auraient essayé des vêtements dans son magasin, comme le rapporte Le Parisien.

Le 27 septembre 2005, le dossier est donc rouvert pour étudier cette nouvelle piste. Mais ce qu'ils découvrent à ce moment-là va faire perdre tout espoir à la famille de la victime. Dans cette affaire, tous les scellés ont été détruits après le procès, ne permettant pas de retrouver une trace ADN.

L'État condamné

Face à cette nouvelle, les parents d'Armelle Ogier souhaitent que ceux qui ont empêché de, peut-être, identifier le meurtrier de leur fille payent. Avec leur avocat, ils décident de porter plainte contre l'Etat pour "faute lourde".

C'est finalement gain de cause qu'ils obtiendront en condamnant l'Etat à leur verser la somme de 20.000 euros de dommages et intérêts. La cour a estimé que "le service de la Justice" avait "le devoir de conserver les pièces à conviction dans les affaires non élucidées", comme le rapportent nos confrères. Désormais, les parents d'Armelle Ogier se battent pour que cela n'arrive plus. En attendant, 30 ans plus tard, rien n'a permis d'élucider cette affaire.

Alix Mancel