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L'histoire vraie derrière… la série "The Handmaid's Tale"

Affiche de la série "The Handmaid's Tale"

Affiche de la série "The Handmaid's Tale" - HULU

La série The Handmaid's Tale, ou La servante écarlate, réalisée par Bruce Miller est l'adaptation du roman écrit par Margaret Atwood. Cette dernière s'est inspirée d'une communauté religieuse pour écrire son livre.

Si l'histoire de la série The Handmaid's Tale semble tout droit sortie d'un film de science-fiction, elle a bel et bien été inspirée d'une véritable histoire: celle de la communauté religieuse aux dérives sectaires appelée "People of Praise" ou "Le peuple de louange".

Réalisée par Bruce Miller, la série est l'adaptation du roman éponyme de Margaret Atwood, sorti en 1985, qui plonge ses lecteurs dans un futur glaçant: les États-Unis y sont dirigés par une secte politico-religieuse protestante qui établit des règles strictes pour organiser la société.

Des rôles bien définis

Le pouvoir est désormais contrôlé essentiellement par les hommes et les femmes ne sont plus considérées comme des citoyennes à part entière. Ces dernières n'ont notamment plus le droit de lire, d'écrire, de travailler et sont surveillées dans leurs moindres faits et gestes. Des classes sont même créées pour organiser les femmes en fonction de leur place dans cette nouvelle société totalitaire.

Il y a d'abord les épouses, qui sont celles qui partagent la vie des dirigeants détenant le pouvoir. Si elles n'enfantent pas, elles sont tout de même les mères officielles des enfants qui vivent sous son toit. Habillées de vert ou de bleu, elles sont là uniquement pour la représentation.

Puis, il y a les marthas, habillées de gris, qui sont là pour tenir la maison, s'occuper des tâches ménagères et sont le plus bas de l'échelle sociale. Enfin, il y a les servantes. Vêtues de rouge, elles jouent un rôle primordial dans l'organisation de la société puisqu'elles servent à la reproduction du couple auquel elle est affectée, composé d'un dirigeant et d'une épouse.

Si cette histoire peut sembler improbable, l'autrice a expliqué dans un documentaire diffusé sur Arte qu'elle n'avait rien inventé.

Les femmes sont aussi appelées des "servantes"

Tous les supplices subis par les femmes dans cette série sont inspirés de plusieurs événements de l'histoire et tout particulièrement ceux pratiqués par la secte "People of Praise". Selon Vanity Fair, cette communauté compte 1700 adeptes à travers 22 villes des États-Unis, du Canada ou encore des Caraïbes.

Très conservateurs, ses dirigeants nomment des tueurs à chacun des membres qui ont pour rôle de choisir leurs relations amoureuses, leur travail ou encore leur habitation à leur place. Si le tuteur est un homme, il est appelé un "chef", et si c'est une femme, elle se fait appeler une "servante", comme l'expliquent nos confrères.

Mais les règles de cette communauté ne s'arrêtent pas là. Les femmes doivent également obéissance aux hommes, elles n'ont pas le droit d'avoir de contacts avec les personnes extérieures à leur communauté et les dirigeants décident des mariages entre les membres du groupe, comme l'explique Europe 1. Des faits très semblables à ceux décrits dans la série.

Alix Mancel