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“La traque du baron de la drogue”: Comment Pablo Escobar s’est imposé en Colombie

Pablo Escobar

Pablo Escobar - Colombian National Police/Wikimédia

Pablo Escobar a fait régner la terreur pendant 18 ans en Colombie. Découvrez le documentaire Pablo Escobar, la traque du baron de la drogue ce mercredi soir, sur RMC Story.

C’est l’une des plus grandes affaires de banditisme de l’Histoire. Pablo Escobar a semé la terreur et le chaos en Colombie pendant près de 18 ans. En 1975, le jeune Pablo Escobar se lance dans le trafic de cannabis et fait ses armes dans l’univers de la drogue, à Medellin, en Colombie. Au milieu des années 80, les Américains consomment plus de 20 milliards de dollars de cocaïne chaque année. Il décide donc de changer de fusil d’épaule et se met à fournir de la cocaïne aux Etats-Unis. A 22 ans, son objectif est clair: devenir millionnaire.

Le documentaire Pablo Escobar, la traque du baron de la drogue, diffusé ce mercredi à 21h00 sur RMC Story, revient sur l’ascension de son influence en Colombie.

PABLO ESCOBAR, la traque du baron de la drogue

PABLO ESCOBAR, la traque du baron de la drogue

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Quand il se rend compte qu’il peut gagner énormément d’argent avec la vente de cocaïne, Pablo Escobar décide de se débarrasser des gros trafiquants de Colombie pour avoir le champ libre et être à la tête de ce réseau. Pour arriver à ses fins, l’homme n’hésite pas à user de la violence et à tuer ses concurrents. Mais pour réussir à protéger son business, Pablo Escobar sait qu’il va devoir compter sur les habitants de Medellin.

A cette époque, le travail se fait rare et la population est très pauvre. Il décide donc de partager sa fortune avec les personnes pauvres pour être apprécié. “Il construisait des cliniques, il donnait de la nourriture, il allait voir ceux qui vivaient dans des décharges et leur construisait des logements”, explique un ancien policier chargé de la traque de Pablo Escobar. L’homme a même créé le quartier Pablo Escobar Gaviria pour les reloger.

Quartier de Pablo Escobar
Quartier de Pablo Escobar © nigel burgher/ Wikimédia

Une unité créée spécialement pour l’arrêter

Pour lutter contre le trafic de cocaïne aux Etats-Unis, le président Nixon crée l’agence de lutte contre les stupéfiants, appelée DEA. “Nous allons venir à bout de la drogue qui entre dans notre pays”, a-t-il déclaré au moment de la création de cette unité. Chaque semaine, dix tonnes de cocaïne entrent dans le territoire américain, dont 80% provient de la production de Pablo Escobar. L’homme transfère des tonnes de cocaïne de ses laboratoires perdus dans la jungle colombienne jusqu’à Miami où il a installé une “base opérationnelle” Rapidement, il devient la cible principale de la DEA.

Pour continuer à faire entrer de la drogue sur le territoire américain, Pablo Escobar met en place des techniques de contrebande de plus en plus délirantes.

“On a vu de tout. On a même vu des gens qui étaient prêts à manger des préservatifs remplis de cocaïne. Ils avalaient jusqu’à 800 grammes de cocaïne. Ou ils prenaient des pamplemousses, les coupaient en deux, retiraient la pulpe, mettaient les sachets de cocaïne dedans, recollaient les deux moitiés ensemble et mettaient ça dans un panier à fruits pour l’envoyer. Et ça marchait!” explique l’un des agents de la DEA.

Le baron de la drogue s’est même associé à Carlos Lehder, qui possédait une île dans les Bahamas, pour pouvoir s’en servir de zone de transit vers les Etats-Unis. “On ne mettait jamais la main dessus parce que dès qu’on comprenait une méthode de contrebande, ils en mettaient une autre en place”.

“Pablo essayait de tuer le plus de personnes possible”

Le 14 mars 1982, Pablo Escobar est élu comme suppléant à la Chambre des représentants du parti libéral Colombien, mais il finit par être expulsé en raison du financement illégal de sa campagne. Publiquement humilié, l’homme se lance dans le règne de la terreur. “Pablo essayait de tuer autant de personnes que possible”. Il accepte finalement de se rendre en échange d’une peine réduite et d’un traitement privilégié pendant sa détention. L’homme fait notamment construire sa propre prison, appelée La Catedral. Rapidement, les autorités se rendent compte qu’il l’a transformé en quartier général pour son cartel de drogue.

“Dès qu’Escobar est entré dans la prison, il a commencé à la meubler. Sa cellule était une suite de deux pièces avec un grand réfrigérateur, des rideaux fleuris assortis au-dessus de lit, des œuvres d’art coûtant des millions de dollars. Il avait tout un équipement audiovisuel", raconte le journaliste Michael Delbert.

En 1992, le baron de la drogue finit par s’évader de sa prison quand il apprend qu’il va être transféré vers une prison plus conventionnelle.

Les autorités colombiennes et américaines entament alors une chasse à l’homme pour retrouver sa trace. Une organisation appelée Search Bloc réussit après plusieurs mois à le localiser grâce aux échanges par radiotéléphone qu’il avait avec son fils. Cerné, Pablo Escobar tente de s’échapper par les toits de la maison où il était caché. “Il n’a aucun moyen de se cacher. Il essaie de courir à travers le toit, il est pris par un tir croisé et est tué au sommet du toit”, explique un policier chargé de son arrestation.

“Pablo est touché trois fois: une fois à la jambe, une fois dans le postérieur. Le coup mortel est passé par l’oreille droite”.

Le 2 décembre 1993 signe la fin du baron de la drogue colombien.

Retrouvez le documentaire Pablo Escobar, la traque du baron de la drogue, ce soir à 21h05 sur RMC Story. Puis en replay sur la plateforme RMC BFM Play.

Alix Mancel