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“Violences intra-familiales”: quand l’enfer se passe à huis clos

Violences intra-familiales (image d'illustration)

Violences intra-familiales (image d'illustration) - RMC BFM Play

Les violences intra-familiales ont connu un rebond pendant la période de confinement. Retrouvez une série documentaire consacrée à ce sujet sur la plateforme RMC BFM Play.

Chaque année en France, environ 200.000 femmes se font agresser par leur compagnon. Pire encore, une femme meurt tous les trois jours sous ses coups. En ville, en campagne et dans tous les milieux sociaux les femmes sont victimes de ce genre de violences. En 2021, en France, 113 femmes ont été tuées par leur compagnon. La série documentaire “Violences intra-familiales”, disponible sur la plateforme RMC BFM Play, revient sur ces affaires dramatiques.

Violences intra-familiales: l'enfer à huis clos

Violences intra-familiales: l'enfer à huis clos

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A l’unité médico-judiciaire de Pontoise-Gonesse, une femme de 22 ans se présente après avoir été rouée de coups par son ex-compagnon. Un médecin légiste doit l'ausculter pour constater les violences qu’elle a subies, deux jours après les faits. Elle n’a pas pu s’y rendre plus tôt, car l’homme qui l'a frappé l’attend en bas de chez elle, la harcèle et la menace.

Face au médecin légiste, elle doit revenir sur la nuit d’horreur qu’elle a vécue. La jeune femme explique avoir été violentée de deux à huit heures du matin par son compagnon. Elle affirme qu’il lui a donné des coups de poings, l’a fait chuter au sol, lui a écrasé la tête, lui a craché dessus, lui a mis des gifles, lui a tiré les cheveux.

“Il me shootait dans la tête comme si j’étais un ballon de foot”, explique-t-elle au médecin.

A la suite de ses déclarations, la médecin légiste écrit son rapport qui servira de preuves dans l’enquête judiciaire. Outre les séquelles physiques, il y a aussi celles psychologiques: “J’ai peur, il m’a menacé de me frapper à nouveau”, confie la victime.

“On m’a retourné le cerveau”

Certaines mesures ont été prises en France comme la mise en place d'un numéro d’urgence et l'installation d'une mesure d’éloignement. Pourtant, le nombre de violences conjugales est toujours aussi élevé.

Si vous êtes victimes de violences conjugales, vous pouvez appeler le 3919, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Quand ils sont appelés pour venir en aide à une femme violentée, les gendarmes ont plusieurs techniques. La première est d'occuper le mari violent au téléphone pour qu'il n'agisse pas en attendant l’arrivée de la brigade.

“Tant qu’il est en ligne avec nous, il ne s’occupe pas de son épouse”, explique un gendarme.

Ensuite, la brigade intervient pour protéger la femme et embarque son conjoint, s’il présente un danger.

C’est à la victime de choisir la suite qu’elle donne à ces violences. Soit elle porte plainte contre son compagnon, ou alors elle ne donne pas de suite. Dans la plupart des cas, les victimes ne portent pas plainte. Sous emprise, elles continuent d’aimer leur mari et finissent par leur pardonner. “Souvent je compare ça à une secte. On m’a retourné le cerveau, pourtant, je suis quelqu’un qui a du caractère, mais je n'ai rien vu parce qu’il y avait encore cette emprise où je voyais l’homme qui était malade, mais qui m’aimait”, explique une victime de violences.

Découvrez le témoignage de ces femmes victimes de violences conjugales dans la série documentaire “Violences intra-familiales” sur la plateforme RMC BFM Play.

Alix Mancel