RMC Crime
Affaires françaises

Il tente d'étrangler son bébé de 4 mois à la mairie: un père condamné à 3 ans de prison ferme

La scène s'est déroulée dans la mairie annexe de Cenon, le 3 janvier 2023.

La scène s'est déroulée dans la mairie annexe de Cenon, le 3 janvier 2023. - Google Street View

L'homme avait fait irruption dans la mairie de Cenon, non loin de Bordeaux, début janvier. Il dit avoir voulu faire "pression" sur sa compagne qui selon lui faisait obstruction à ses droits parentaux.

La scène a choqué de nombreux témoins. Début janvier, un homme a tenté d'étrangler son enfant âgé de 4 mois dans une annexe de la mairie de Cenon, en Gironde, sous les yeux de sa compagne. Il disait vouloir faire réagir celle-ci, qui faisait selon lui obstruction à ses droits parentaux.

Jugé en comparution immédiate à Bordeaux, il vient d'écoper de quatre ans d'emprisonnement dont trois fermes pour violences aggravées, rapportent France Bleu Gironde et Sud-Ouest.

"Je n'avais pas l'intention de tuer mon fils, au contraire, je dois le protéger", a assuré le prévenu à la barre.

Pourtant, le 3 janvier dernier, à la mairie annexe de Cenon où sa femme était venue pour des démarches administratives, une dispute éclate et l'homme hurle qu'il va s'en prendre à l'enfant et qu'il compte ensuite se suicider. Le maire affirmait le mois dernier qu'il avait ensuite pris le bébé par le pied puis passé une corde autour du cou du nourrisson.

"Je n'ai pas serré"

Témoins de la scène, les personnes présentes dans l'annexe de la mairie viennent en aide à l'enfant et alertent des agents municipaux. "Il serrait si fort que j'ai du passer un pouce entre la corde et le cou du bébé", a témoigné devant le tribunal l'un des hommes intervenus ce jour-là et cité par France Bleu Gironde.

"Je n'ai pas serré", rétorque le prévenu, qui ajoute avoir utilisé une corde "pour attendrir (sa compagne) et qu'elle revienne", puisque le couple est séparé.

Des traces ont pourtant été retrouvées au niveau de cervicales de l'enfant. Depuis, "il ne fait plus ses nuits", a assuré l'avocate de la mère, citée par Sud-Ouest. Selon elle, le geste de l'agresseur était "scénarisé, violent et prémédité".

Alors que l'avocat général a requis cinq ans de prison, le prévenu a finalement écopé de quatre années de réclusion criminelle dont trois fermes. Selon France Bleu Gironde, l'homme n'avait pas d'antécédents judiciaires.

Elisa Fernandez