Mort d'un professeur de philosophie à Lille: son amant-gigolo condamné à 20 ans de réclusion criminelle
Le suspect jugé après la mort de Jean-Pierre Mailliot à Lille en 2019 a été condamné à 20 ans de réclusion. (Photo d'illustration) - REUTERS/Stéphane Mahé
Le verdict est tombé après plus de deux heures de délibéré. À l'issue du procès de Marek F., soupçonné d'avoir joué un rôle dans la mort d'un ancien professeur de philosophie retrouvé sans vie chez lui à Lille en 2019, les jurés ont décidé de le condamner à 20 ans de réclusion criminelle mercredi soir, rapporte La Voix du Nord.
L'homme âgé de 34 ans était renvoyé devant les assises depuis lundi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Le 15 mars 2019, Jean-Pierre Mailliot, l'homme de 69 ans qui l'a entretenu et la hébergé pendant 10 ans, est retrouvé mort à son domicile, asphyxié avoir avoir régurgité un cocktail d'alcool et de médicaments.
La victime avait rencontré l'accusé en 2009 et vivait depuis sous son emprise. Et si le sexagénaire, ex-enseignant au lycée Faidherbe de Lille, est bien décédé par asphyxie, des experts ont noté sur son corps la présence d'ecchymoses laissant à penser qu'il a avait été battu avant de succomber. D'où le renvoi de Marek F. devant les assises lilloises cette semaine.
Il reconnaît une escroquerie, mais nie les violences
Selon nos confrères de La Voix du Nord, le trentenaire n'a montré aucun signe d'empathie à l'égard de celui qu'il dit ne pas considérer comme un "amant", mais plutôt comme un "père". D'après ses dires, les ecchymoses retrouvées sur Jean-Pierre Mailliot sont liées au moment où il a découvert le corps et a décidé de le transporter jusqu'à son lit, en attendant l'arrivée des secours.
Au cours de l'audience, Marek F. a seulement reconnu des faits d'escroquerie, admettant avoir retiré 500 euros avec la carte bancaire de Jean-Pierre Mailliot après avoir constaté sa mort.
Si sa défense a plaidé la relaxe au bénéfice du doute et que l'avocat général a requis 16 ans de réclusion, les jurés sont allés au-delà en le condamnant à 20 ans d'emprisonnement, ainsi qu'à une interdiction définitive du territoire français.
