Mystère autour du meurtre d'un agriculteur retraité dans un village en Ardèche

Neuf personnes ont été interpellées suite au meurtre du paysan, en septembre dernier. Mais le flou entoure toujours les raisons du passage à l'acte.

Que s'est-il passé à Labastide-sur-Bésorgues, non loin d'Aubenas? En septembre dernier, ce village ardéchois de 200 habitants a été frappé d'un drame dont personne ne comprend pour l'heure les contours: un paysan à la retraite âgé de 69 ans a été abattu par balle à son domicile. Depuis, neuf personnes ont été interpellées, déclare le parquet d'Avignon auprès de RMC Crime ce mardi, confirmant une information du Parisien et du Dauphiné libéré.

Selon nos confrères, les individus ont été interpellés pour certains en Ardèche, pour d'autres, dans le Nord ou encore dans les Bouches-du-Rhône. Leur garde à vue a été prolongée lundi soir.

Pour l'heure, on ne sait pas exactement pour quelles raisons les individus ont pu passer à l'acte, et le parquet se refuse à communiquer davantage. Mais il pourrait s'agir, selon Le Parisien, d'un cambriolage ou bien d'un réglement de compte.

Une violente agression en pleine nuit

Vers 2 heures du matin le 13 septembre, des hommes sonnent à la porte de Jean-Luc M., un paysan de 69 ans, père de famille retraité. Les individus, dont la présence à cette heure-ci de la nuit dans ce coin reculé de l'Ardèche est étrange, se font passer pour des gendarmes.

Une fois la porte ouverte, ils prennent à partie l'agriculteur ainsi que son fils. Ce dernier, âgé d'une quarantaine d'années, s'en sort avec des blessures légères. D'après les premières estimations, le sexagénaire aurait alors tenté de s'interposer et aurait frappé par ses agresseurs avec un objet trouvé dans la maison. Ensuite, il aurait été renversé par la voiture des criminels qu'il tentait de retenir, avant d'être tué par balle.

Les hommes interpellés lundi sont soupçonnés d'être à la tête d'un trafic de stupéfiants.

La question du mobile

Mais alors, la question qui se pose est celle du motif de leur venue au domicile de Jean-Luc M.: était-il particulièrement visé? Ou bien est-il la victime malheureuse d'une tentative de cambriolage?

"Jean-Luc n'était pas quelqu'un de riche. C'est étrange que des gens soient venus jusqu'ici juste pour quelques objets sans valeur", commente un proche de l'agriculteur auprès du Parisien.

Les investigations se poursuivent, confiée aux gendarmes de la section de recherches de Grenoble, en Isère.

Elisa Fernandez