Un homme condamné pour avoir détenu un lionceau dans son appartement

(Photo d'illustration) - -
Gamart Camara a été condamné ce lundi 7 novembre à huit mois de prison et près de 15.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Bobigny. Il détenait illégalement un lionceau dans un appartement de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis.
L'homme de 30 ans n'est pas inconnu de la justice. Il a déjà été condamné dans une affaire de trafics de stupéfiants et un braquage. Même si ce rappeur est amateur, il avait acquis une certaine notoriété sur les réseaux sociaux. Durant l'été 2017, l'homme avait paradé avec son cheval dans une cité et les rues de Montreuil. Un an plus tard, le tribunal correctionnel lui avait retiré l'équidé et l'avait remis à une association. À l’époque, il devait aussi payer une amende de 600 euros pour le mauvais traitement infligé à son cheval, rapporte le Parisien.
Si Gamart Camara détenait le lionceau c'était pour le faire apparaître dans un clip. Il était poursuivi pour "acquisition, détention et transport non autorisé d’une espèce non domestique protégée". Plusieurs associations se sont constituées partie civile. Chacune recevra 2.000 euros de dommages et intérêts. L’association 30 millions d’amis a mis en sécurité l’animal et elle recevra 2.500 euros supplémentaires.
Gamart Camara évite 3 ans de prison et 150.000 euros d'amende
L'homme a plaidé coupable, c'est ce qui lui a permis d'alléger sa peine. Sinon, il aurait pu prendre 3 ans de prison et 150.000 euros d'amende, selon le quotidien régional.
"Il est presque certain que si le procureur de la République avait fait le choix de faire comparaître le prévenu dans une audience classique, la condamnation aurait été plus lourde. La peine, ici, apparaît très légère par rapport aux faits et à ce qui était encouru : on ne parle plus d’un animal domestique, comme pour l’affaire du cheval, mais d’un animal protégé", rappelle l'avocat de l’association qui a accueilli le cheval du prévenu.
Malgré tout l'avocat souligne que "justice ait été rendue", avec des dommages et intérêts qui "atteignent, au total, près de 15 000 euros, explique-t-il. Le tribunal a pris en compte le préjudice moral de ces associations, qui se battent inlassablement, tous les jours, pour que l’animal soit respecté."
Depuis novembre 2021, une nouvelle loi a renforcé les peines dans les affaires de cruauté animale: "C’est un signal fort du gouvernement et de l’État mais hélas, jusqu’ici, cela n’empêche pas de voir les affaires, où les animaux sont victimes, se multiplier", affirme l'avocat de l'association au Parisien.