Une femme soupçonnée d'avoir maquillé le meurtre de son conjoint en suicide

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
Un rebondissement de taille dans ce qui ressemblait, à première vue, à un suicide. Une femme a été mise en examen au mois de juin dernier, soupçonnée d'être impliquée dans le meurtre de son conjoint. L'ingénieur a été découvert mort, chez lui, non loin de Tours (Indre-et-Loire), il y a près d'un an, le 9 août 2022, confirme le parquet auprès de RMC Crime, après une information du Parisien.
Ce jour-là, la jeune femme de 32 ans contacte les secours, expliquant avoir découvert son compagnon, avec qui elle a un enfant en commun, pendu à l'aide d'une corde accrochée à la branche d'un arbre dans leur jardin. Elle dit avoir réussi à décrocher le corps et desserrer la corde, cependant l'ingénieur était déjà mort.
Mais alors que tout semble indiquer un suicide, les enquêteurs s'intéressent au profil de la jeune femme: trois mois avant la découverte macabre, celle-ci avait déjà fait l'objet d'une plainte par la victime pour des violences conjugales.
Une mise en scène pour faire croire à un suicide?
Une autopsie est alors pratiquée sur le corps: elle confirme que la mort est bien due à une asphyxie, mais elle révèle aussi la présence d'une perle dans la trachée de l'homme, selon les informations de nos confrères. De plus, la corde utilisée pour le soit-disant suicide présente certains éléments incohérents qui interpellent les enquêteurs.
Le comportement de la jeune femme lors de l'intervention des secours pose, elle aussi, question. "Elle se balançait sur la balançoire au-dessus du corps", rapporte un témoin auprès du Parisien.
En creusant dans le passif du couple, les gendarmes s'aperçoivent également que la victime avait perdu la garde de ses deux autres enfants, issus d'une précédente union, suite à des comportements violents de sa nouvelle compagne. Leur fille elle-même a fini par être placée en famille d'accueil par les services sociaux.
Sans qu'un scénario précis n'ait pour l'heure pu être établi, la suspecte a finalement été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire en juin dernier, soupçonnée d'avoir tué son compagnon avant de mettre en scène le corps pour faire croire à un suicide. Contacté ce mardi, le parquet de Tours précise qu'"elle a également été mise en examen pour violences sur conjoint en récidive, entre le 1er juillet et le 9 août".