Une marche blanche organisée pour Christiane Commeau, dont le meurtre reste sans réponse depuis 19 ans
Christiane Commeau a été retrouvée morte dans une forêt. - BFM LYON
C'est une douleur qui ne s'efface pas. Dix-neuf ans jour pour jour après l'enlèvement et le meurtre non élucidé de Christiane Commeau, 55 ans, ses proches ont organisé une nouvelle marche blanche, samedi à Chassieu, dans le Rhône, rapportent Le Progrès et France 3. Alors que le dossier d'enquête a été repris en main l'an dernier par le pôle "cold case" de Nanterre, sa famille attend encore des réponses.
"On sait qu'il y a un ou des assassins qui courent encore dans la nature et on veut qu'ils soient arrêtés", a déclaré son fils Samuel auprès de nos confrères lors de la marche blanche.
"Ça a détruit des vies, ça a brisé une famille. On va se battre", a pour sa part lancé la petite fille de la victime, Kathleen, qui œuvre pour que l'affaire ne tombe pas dans l'oubli, notamment grâce à l'association Justice pour Christiane.
Retrouvée morte, quatre mois après sa disparition
Le 22 octobre 2004, l'absence de Christiane Commeau au boulodrome de Chassieu, où elle travaillait en temps que serveuse, étonne. Elle inquiète, même, puisque cette quinquagénaire y était attendue ce jour-là et qu'elle a laissé toutes ses affaires à son domicile. Ses proches se lancent à sa recherche, mais restent sans nouvelles de cette mère de famille pendant plusieurs mois.
Il faudra attendre le 18 février 2005 pour que son corps soit retrouvé dans un bois à Niévroz, soit à environ 20 kilomètres de Chassieu. Selon les résultats de l'autopsie, Christiane Commeau a été tuée de deux balles dans la tête. Sa culotte ainsi que ses chaussures ont disparu, orientant les enquêteurs sur la piste d'un viol suivi d'un meurtre.
Aussitôt, on se demande qui pouvait en vouloir à cette femme. Plusieurs personnes, notamment des chasseurs, sont entendues par les autorités, mais ces interrogatoires ne donnent rien.
Des pistes mais pas de réponses
Plusieurs pistes sont alors évoquées, comme celles d'un règlement de comptes dans le cadre d'un trafic de drogue qui se déroulait dans son garage, ou encore celle d'un tueur en série, rappelle Lyon Capitale. Mais aucune de ces hypothèses n'aboutit réellement et deux non-lieu sont tour à tour prononcés dans le dossier, en 2009 et 2015.
Pour l'avocat de la famille, Me Sylvain Cormier, la reprise en main de l'enquête par le pôle "cold case" depuis l'an dernier marque un "tournant" dans l'affaire. "Nous avons été reçus par les procureurs en charge du dossier. Une équipe d'enquêteurs a été désignée et reprend à zéro tout le dossier", explique l'avocat auprès de France 3.
"Cette marche blanche est importante, c'est le combat constant qui fait que le dossier reste vivant", ajoute-t-il.
