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Cold case: le mystère entoure toujours le meurtre de Nathalie Maire en 1987 sur une aire d'autoroute

Une affiche diffusée par l'association Christelle en 2006.

Une affiche diffusée par l'association Christelle en 2006. - HO / AFP

La jeune fille venait de fêter ses 18 ans lorsqu'elle a été tuée non loin de Mâcon, en Saône-et-Loire. Le pôle "cold cases" de Nanterre a décidé de reprendre le dossier en main.

Trente-six ans se sont écoulés, et des questions planent toujours sur le meurtre de Nathalie Maire, en 1987, près de Mâcon en Saône-et-Loire. La jeune fille venait de fêter ses 18 ans lorsque son corps a été retrouvé sans vie sur une aire d'autoroute où elle travaillait. Après avoir patiné pendant des années, l'enquête a été reprise en main par le pôle dédié aux crimes sériels et non élucidés de Nanterre.

Un nouvel élan accueilli avec joie l'an dernier par la famille de la victime, qui regrette qu'aucune interpellation n'ait été réalisée depuis le 2 septembre 1987. Ce jour-là, Nathalie Maire termine son service dans une friterie située sur une aire d'autoroute à Mâcon la Salle, retrace un épisode du podcast Cold Case de RTL dédié à l'affaire.

Mais lorsque son amie Nadège et sa sœur Laurence viennent la chercher à la fin de la journée, elles découvrent son corps inanimé. La jeune fille a visiblement été étranglée et rouée de coups par son agresseur.

"Je pleurais, je criais... C'était horrible, j'avais 16 ans et de voir ma soeur comme ça, c'était terrible", raconte Laurence au micro de RTL.

Aucun suspect en 36 ans

Des témoins rapportent avoir entendu des cris et vu un homme sortir précipitamment de la friterie. Les enquêteurs semblent alors certains de pouvoir retrouver l'auteur des faits très rapidement, et ils assurent à la famille de la jeune fille qu'une interpellation interviendra dans les prochaines semaines.

Mais malgré ces promesses, les enquêteurs ne parviendront jamais à mettre la main sur un suspect.

À ce jour, la soeur de Nathalie Maire reste convaincue que l'auteur des faits vivait dans les environs et connaissait très bien la région. Elle avance l'hypothèse de l'implication d'un homme, déjà condamné pour un meurtre s'étant déroulé sur l'autoroute A6: celui d'Anne-Sophie Girollet, pour lequel Jacky Martin a été condamné à la perpétuité en 2018. Elle regrette que son ADN n'ait pas été comparé avec celui retrouvé sur la scène de crime.

"Je ne comprends pas, depuis le temps, pourquoi ça n'a pas été vérifié", déplore-t-elle, toujours au micro de nos confrères.

Un lien avec l'affaire Marthe Buisson?

Élément troublant: le meurtre de Nathalie Maire est étonnamment proche d'une autre affaire, elle aussi non résolue. Seize jours avant la découverte du corps de la jeune fille, celui d'une autre victime, Marthe Buisson, 16 ans, était retrouvé sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute A6... à seulement quelques centaines de mètres de l'aire où travaillait Nathalie Maire.

Plus étonnant encore, selon le Journal de Saône-et-Loire, cette dernière avait été interrogée quelques jours avant sa mort dans le cadre de cette première affaire.

Sans qu'un lien n'ait pu être véritablement établi entre les deux dossiers, la question mérite d'être posée, souligne auprès de nos confrères Marie-Rose Blétry, mère de Christelle Blétry, tuée par Pascal Jardin en 1996 et présidente de l'association Christelle, qui lutte pour la résolution des cold cases en Saône-et-Loire. D'après elle, l'élucidation du meurtre de Marthe Buisson "passera peut-être par l'affaire Nathalie Maire".

Elisa Fernandez