RMC Crime
Crimes internationaux

Des crânes et de la peau humaine à vendre sur Facebook: un homme plaide coupable de trafic d'organes et de restes humains

Police américaine (image d'illustration)

Police américaine (image d'illustration) - AFP

Originaire de Pennsylvanie, un homme de 41 ans vient de plaider coupable, ce jeudi, de complot et de transport de restes humains à travers les États-Unis.

Il a participé à un vaste réseau de trafic de restes humains à travers tous les États-Unis. Ce jeudi, Jeremy Pauley, un homme originaire de Pennsylvanie, aux États-Unis, a plaidé coupable de complot et de transport de restes humains volés, selon un communiqué du bureau du procureur de Pennsylvanie.

Jeremy Pauley
Jeremy Pauley © Police du canton d'East Pennnsboro

Le quadragénaire a admis son rôle dans un réseau national d'achat et de vente de cadavres et de restes volés à la prestigieuse faculté de médecine de Harvard, située à Boston, ainsi qu'à la morgue de l'Arkansas. Il a reconnu avoir acheté des restes humains en sachant qu'ils étaient volés, et de les avoir vendus.

Le digireant d'une morgue arrêté

Il n'est pas le seul à être inculpé dans cette affaire. Plusieurs autres personnes ont également été arrêtées. C'est le cas notamment du dirigeant de la morgue de la Harvard Medical School. Cedric Lodge est accusé d'avoir volé des organes et des parties de corps humains qui provenaient de dons destinés à la recherche médicale et à la formation des étudiants en médecine.

Selon les documents judiciaires, le dirigeant de la morgue rapportait ces restes à son domicile, où il les vendait avec sa femme. Les ventes se faisaient par l'intermédiaire de communications téléphoniques ou sur les réseaux sociaux. Il a même autorisé des clients à entrer dans la morgue de l'université pour choisir les restes qu'ils convoitaient, mais en a aussi fait parvenir par colis à travers tous les États-Unis.

Deux bébés mort-nés parmi les victimes

D'après le communiqué du bureau du procureur, Jeremy Pauley aurait acheté des restes volés à une employée du crématorium de Little Rock, dans l'Arkansas. Cette dernière est quant à elle accusée d'avoir volé des cadavres qu'elle était chargée d'incinérer. Parmi les victimes, deux bébés mort-nés qui devaient être incinérés et restitués à leurs familles ont été identifiés.

L'enquête, dirigée par le FBI, suit son cours pour retrouver tous les acteurs de ce vaste réseau. Elle a notamment permis de confirmer que le quadragénaire n'en était pas à son coup d'essai pour se procurer sa marchandise macabre. Sur sa page Facebook, il mettait ainsi en avant des crânes, des mains, des cerveaux, des poumons ou encore de la peau humaine, destinés à être vendus.

Les suspects encourent jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle, selon le bureau du procureur.

Alix Mancel