Grâce à un podcast, un mari condamné pour le meurtre de sa femme disparue en 1982

(Photo d'illustration) - Thomas SAMSON © 2019 AFP
C’est un podcast qui l’a conduit au tribunal. Un professeur originaire d’Australie vient d’être condamné à 24 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme. En août dernier, Chris Dawson, âgé de 74 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Lynette, disparue en 1982.
Le juge a estimé qu’il avait tué son épouse pour pouvoir vivre pleinement sa relation extra-conjugale avec une adolescente, la baby-sitter de ses enfants.
Tuée pour la baby-sitter
Selon la BBC, l’homme a été inculpé du meurtre en 2018 après l'enquête réalisée pour un podcast australien, "The Teacher’s Pet", sur la disparition de Lynette Dawson. Diffusé par le journal The Australian, ce podcast a connu un succès dans le monde entier et a permis de relancer l’affaire.
Lors de l’audience qui s’est tenue en août dernier, Chris Dawson n’a jamais reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Selon lui, sa femme l’aurait abandonné avec ses deux enfants pour intégrer un groupe religieux. Mais les preuves contre lui étaient "convaincantes", selon le juge.
D’après les informations relayées par la BBC, l’homme était obsédé par sa relation avec la baby-sitter de ses enfants qui étudiait dans l’école où il enseignait. Selon le juge, Chris Dawson a basculé au moment où l'adolescente a voulu y mettre fin.
"Pourquoi n’as-tu pas simplement divorcé?"
Lors de l’audience, les enfants de Chris et Lynette Dawson se sont exprimés. Sa fille, âgée de quatre ans au moment de la disparition de sa mère, a supplié son père de révéler l’emplacement du corps, qui reste encore aujourd’hui introuvable. Pour elle, ce drame a complètement bouleversé sa vie.
"La nuit où tu as retiré notre mère de nos vies a été la nuit où tu as détruit mon sentiment de sécurité et d’appartenance à ce monde pour les nombreuses décennies à venir", a-t-elle déclaré.
"Pourquoi n’as-tu pas simplement divorcé, laissé ceux qui l’aimaient et avaient besoin d’elle la garder?"
Pour ce qui est de son fils, la condamnation est à la fois une libération et le début d’un nouveau combat pour retrouver le corps de sa mère: "Nous ne pensions vraiment pas que ce jour arriverait. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est de la trouver et la faire reposer en paix."
Depuis sa condamnation, Chris Dawson clame toujours son innocence. S’il pourrait demander sa libération conditionnelle au bout de 18 ans, une nouvelle loi vient d’être adoptée en octobre dernier dans l’État de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Celle-ci interdit la libération conditionnelle des meurtriers qui refusent de coopérer et de révéler l’emplacement des restes des victimes.