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Crimes internationaux

Un homme s’enfuit de l’hôpital psychiatrique et tue ses parents

Gloucestershire, en Angleterre (image d'illustration)

Gloucestershire, en Angleterre (image d'illustration) - Acabashi/ Wikimédia

Un homme vient d’être reconnu coupable du meurtre de ses parents après s’être enfui de l’hôpital psychiatrique où il était interné, en Angleterre. Malgré les signes avant-coureurs, rien n’a été fait pour éviter le drame.

Un homme souffrant de schizophrénie paranoïaque et de psychose vient de reconnaître le double meurtre de ses parents. Le couple, qui avait divorcé, a été retrouvé mort, le 2 mars dernier, dans leurs domiciles respectifs à Gloucestershire, en Angleterre.

Selon les informations relayées par la BBC, l’accusé, William Warrington, âgé de 42 ans, s’était enfui de l’unité psychiatrique de l’hôpital Wotton Lawn, en taxi, la veille des faits. Il était interné dans cette unité depuis le 17 février dernier, après avoir attaqué son colocataire avec un couteau.

Les voisins ont entendu des appels à l’aide

D’après les éléments de l’enquête, l’homme s’est d’abord rendu au domicile de sa mère où il a laissé son corps sur la pelouse du jardin après l’avoir tué. En quittant sa propriété, l’accusé l’a écrasé avec sa voiture. Les blessures relevées par le médecin légiste montrent la violence des coups qu’il lui a portés.

Ce sont les voisins du père de William Warrington qui ont prévenu la police après avoir entendu des coups venant de son domicile. Ils ont notamment entendu la victime crier et demander de l’aide. Ils ont également aperçu l’accusé couvert de sang au moment de quitter le domicile de son père. L’homme a ensuite été interpellé, errant le long d’une route.

D’après l’autopsie pratiquée sur le corps du père de l’accusé, ce dernier a également subi de graves violences et a notamment reçu plusieurs coups de couteau.

“Il y avait des preuves significatives d’anomalies du fonctionnement mental”

Lors du procès de William Warrington, sa famille a dénoncé un manque de protection de la part des autorités. Depuis plusieurs mois, la santé mentale de l’accusé se dégradait et malgré les nombreuses alertes de ses proches, rien n’a été fait pour éviter son passage à l’acte. Sa mère avait notamment envoyé près de onze mails à l’hôpital psychiatrique pour les alerter sur le risque que l’homme représentait pour eux. Son dernier courrier remonte au 1er mars, la veille de sa mort.

L’homme avait déjà reçu une ordonnance d’éloignement, en avril 2019, après avoir harcelé le mannequin Kate Moss, l’obligeant à ne plus entrer en contact avec la jeune femme. Cela faisait suite aux différents cadeaux qu’il lui avait laissé à son domicile, notamment un gâteau et un casque de la Première Guerre mondiale.

Il pensait également que le gouvernement lui envoyait des messages par télépathie en lui ordonnant de tuer ses parents. Il croyait aussi que des personnalités, telles que Vladimir Poutine, lui envoyaient des messages par le biais de clips Youtube.

“Il y avait des preuves significatives d’anomalies du fonctionnement mental”, a déclaré la juge pendant l’audience.

William Warrington a été reconnu irresponsable pénalement et la juge a ordonné qu’il soit détenu indéfiniment au sein de l’hôpital psychiatrique de haute sécurité.

Alix Mancel