Un mégot de cigarette permet de résoudre un meurtre datant de 1971

Un mégot de cigarette permet de résoudre un cold case (image d'illustration) - علاء/ Wikimédia
Un nouveau cold case vient d'être élucidé grâce à un mégot de cigarette retrouvé sur une scène de crime. Il s'agit du meurtre d'une enseignante de 24 ans dans le Vermont (Etats-Unis) retrouvée morte dans son appartement le 20 juillet 1971, comme le rapporte le site américain Law and Crime.

L'enquête avait permis de conclure qu'elle avait été agressée sexuellement, battue et étranglée à mort. Mais rien n'avait permis d'identifier son meurtrier. Ce mardi, les analyses du mégot de cigarette ont permis d'identifier l'homme responsable de sa mort. Il s'agit d'un voisin qui vivait dans le même immeuble que la victime.
Sa femme a garde le silence pendant 50 ans
L'homme avait été interrogé après la découverte du corps de la jeune femme. Il avait affirmé être chez lui au moment du meurtre. Mais c'était un mensonge. Près de 50 ans plus tard, sa femme a avoué aux enquêteurs qu'en réalité, il était parti se promener la nuit du drame après une dispute.
En revenant, l'homme lui avait demandé de le couvrir et de mentir aux enquêteurs sur ce qu'il faisait le soir du meurtre, ce qu'elle a fait. Son mari s'est ensuite enfui en Thaïlande et est devenu moine bouddhiste.
L'homme s'est ensuite remarié, en 1974, à San Francisco. Il est finalement décédé en 1986 à l'âge de 46 ans après une intoxication à la morphine. Son corps a été retrouvé dans un hôtel, comme le rapporte le média américain.
"Je pensais que je te poignardais"
Malgré les aveux de son ex-femme, l'homme ne sera jamais jugé ni emprisonné pour son passage à l'acte. Une déception pour les enquêteurs qui cherchent à élucider la mort de l'enseignante depuis des années.
"Il aurait 83 ans aujourd'hui. Il n'y a pas un policier qui ne serait pas content de lui passer les menottes", a déclaré le chef de la police chargé de l'enquête.
Interrogée, sa seconde épouse a également confirmé le caractère violent de cet homme. Elle explique aux enquêteurs qu'il a poignardé une de ses amies sans raison, en 1974. Elle lui avait alors demandé pourquoi il s'en était pris à elle et sa réponse lui avait glacé le sang: "Je pensais que je te poignardais".