Une femme condamnée pour avoir tué son beau-fils handicapé et l'avoir filmé en train d'agoniser

Le tribunal de Nottingham, en Angleterre (image d'illustration) - Lee J Haywood/ Wikimédia
Son procès a duré toute la semaine dernière. Leila Borrington, une jeune femme de 23 ans, vient d'être reconnue coupable d'homicide involontaire et condamnée à 15 ans de prison après avoir tué son beau-fils, un petit garçon handicapé de trois ans. Contre toute attente, elle a été acquittée de meurtre devant le tribunal de Nottingham (Angleterre), comme l'explique la BBC.
Selon les faits rapportés lors de l'audience, l'enfant est mort des suites d'une fracture du crâne et d'une hémorragie cérébrale. Sa belle-mère l'avait frappé plusieurs fois à la tête, le 7 août 2021. Il est finalement mort deux jours plus tard à l'hôpital.
Souffrant d'autisme sévère, le petit garçon ne pouvait pas parler et n'a pas pu alerter sa mère des violences qu'il subissait.
Elle filme l'enfant agonisant avant de prévenir les secours
La salle d'audience a été particulièrement choquée lorsque le président a expliqué que Leila avait filmé l'enfant allongé sur le sol, inconscient, et avait envoyé la vidéo au père du petit garçon. Sur les images, la belle-mère apparaît en train de soulever son bras avant de le laisser retomber. Elle a ensuite continué à filmer l'enfant, inerte.
Après avoir envoyé cette vidéo à son compagnon, la belle-mère a fini par prévenir les secours. À l'arrivée de l'ambulance, la jeune femme a menti aux médecins en expliquant qu'il était tombé et s'était cogné la tête.
Confrontée au rapport d'autopsie qui confirme les circonstances de la mort de l'enfant, Leila a maintenu sa version des faits en affirmant que l'enfant était tombé du canapé et s'était cogné la tête. Face à ses déclarations, le juge a tenu à la mettre face à ses contradictions: "Le jury était sûr que votre récit selon lequel il était tombé, se cognant la tête contre le sol, n'était pas la vérité ou du moins pas toute la vérité."
Face à l'annonce de ce verdict, la mère du petit garçon a exprimé son chagrin. "C'est un traumatisme à vie pour moi, un cauchemar récurrent dont je ne pourrai jamais me réveiller", a-t-elle commenté.