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Crimes internationaux

Une infirmière accusée d'avoir amputé le pied d'un patient sans son consentement

Une infirmière donne des soins à un patient dans un hôpital (illustration)

Une infirmière donne des soins à un patient dans un hôpital (illustration) - Jean-Sébastien Evrard - AFP

Après avoir amputé le pied d'un homme sans avis médical, une soignante américaine se justifie en expliquant qu'elle voulait lui rendre sa "dignité".

Elle reste campée sur ses positions. Une infirmière est accusée d'avoir amputé le pied d'un patient hospitalisé sans son consentement, dans une clinique du Wisconsin (Etats-Unis). Selon les documents judiciaires relayés par CBS News, l'Ordre des médecins n'avait également pas validé cet acte chirurgical.

Face aux accusations de mutilation, de violence physique sur une personne âgée et de maltraitance intentionnelle sur un patient causant des graves lésions corporelles, la soignante de 38 ans a plaidé non coupable.

Elle voulait l'afficher dans un magasin de taxidermie

Les faits remontent au 27 mai dernier. Le patient, un homme de 62 ans, a été admis à l'hôpital après être tombé chez lui au cours du mois de mars. Le chauffage de sa maison était en panne et l'homme a souffert d'engelures aux pieds, entraînant un début de nécrose. Son pied droit était très abîmé et était rattaché à sa jambe simplement par un tendon.

L'infirmière a donc amputé le pied de l'homme qui est décédé une semaine plus tard. Une plainte a été déposée au pénal contre la soignante, car elle n'avait pas reçu l'ordre de pratiquer cet acte chirurgical.

"Elle n'avait pas d'ordre médical pour procéder à une amputation. Cet acte n'entrait pas dans le cadre de la pratique de l'infirmière qui nécessitait l'ordre d'un médecin.", indique la plainte.

Face à ces accusations, elle s'est expliquée en affirmant qu'elle voulait soulager ses souffrances et lui "donner un peu de dignité".

Mais un élément rapporté par ses collègues ne devrait pas peser en sa faveur. Selon les documents judiciaires, après avoir coupé le pied du patient, l'infirmière leur aurait expliqué qu'elle voulait exposer l'organe dans le magasin de taxidermie de sa famille avec une pancarte indiquant: "Portez vos bottes les enfants". Pas sûr que ça plaise au juge au moment de trancher sur sa culpabilité.

Alix Mancel