Une récompense offerte pour retrouver l'assassin d'une jeune femme brûlée vive en pleine rue

Centre-ville de Lima, au Pérou (image d'illustration) - Wikimédia
Sa mort a choqué le pays. Le samedi 18 mars dernier, Katherine Gomez, une jeune femme de 18 ans, se promenait dans les rues de Lima (Pérou) lorsque son ex-petit ami s'est dirigé vers elle, l'a aspergé d'essence et lui a mis le feu, avant de quitter les lieux.
Les passants ont tenté d'éteindre les flammes le plus rapidement possible, mais le feu avait déjà brûlé 60% de son corps. Malgré l'acharnement des médecins, la jeune femme a succombé à ses blessures ce vendredi, comme le rapporte la BBC.
"Elle s'est battue pour sa vie, mais malheureusement, son corps était trop endommagé ce qui a empêché les médecins de lui sauver la vie", a confirmé la ministre du droit des femmes et des populations vulnérables du Pérou.
Une récompense de 12.000 euros
Fait étonnant, le mandat d'arrêt pour retrouver l'agresseur de la jeune femme n'a été émis que jeudi soir, soit cinq jours après les faits. Ce qui a quelque peu compliqué la tâche des enquêteurs qui ont désormais un train de retard pour le retrouver. Dans ce laps de temps, l'homme a même eu le temps de quitter le pays.

Le ministère de l'Intérieur du Pérou a donc usé des grands moyens en proposant une récompense équivalente à 12.000 euros pour retrouver le meurtrier de Katherine. Pour le chef de la direction des enquêtes criminelles, cette récompense "est un outil très utile qui a donné des résultats dans de nombreux cas qui se sont produits dans l'histoire criminelle du Pérou".
Victime d'un féminicide
Selon les premiers éléments de l'enquête, Katherine entretenait une relation amoureuse avec l'homme, mais avait récemment décidé de rompre avec lui, ce qu'il n'aurait visiblement pas supporté.
Après l'annonce de la mort de la jeune femme, la ministre du droit des femmes et des populations vulnérables a déclaré: "Nous aimerions que les jeunes femmes choisissent bien avec qui elles se mettent en couple parce qu'elles doivent être conscientes qu'elles méritent de vivre sans violence et qu'elles ne doivent accepter aucune relation avec une personne qui ne les respecte pas". Des mots qui ont ulcéré les collectifs féministes qui voient en ces propos une manière de "blâmer et de responsabiliser les victimes".