Affaires françaises

Un homme condamné à la perpétuité pour avoir tué son ex-codétenu à coups de marteau

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L'homme a été jugé devant la cour d'assises de Toulouse. - Charly TRIBALLEAU
Jugé depuis mardi dernier devant la cour d'assises de Haute-Garonne, l'accusé a écopé de la réclusion criminelle à perpétuité vendredi. Il a déjà passé une quarantaine d'années en prison.
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Retour en prison après une brève période de liberté. Jugé depuis mardi dernier pour le meurtre de son ancien codétenu en 2019 devant la cour d'assises de Toulouse, en Haute-Garonne, un sexagénaire a été condamné vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité, rapporte France Bleu.

Les jurés ont décidé de suivre l'avocat général, qui a évoqué pendant ses réquisitions, au dernier jour du procès, "un meurtre d'une sauvagerie effroyable".

"Quel message voulons-nous transmettre? Que cet homme ne sorte pas de prison!", s'est-il exclamé, cité par La Dépêche.

Condamné en 1986 pour deux meurtres, l'accusé a déjà passé une quarantaine d'années de sa vie en prison. Il était récemment sorti de détention lorsqu'il a intercepté son ex-codétenu à la descente d'un bus et l'a battu à mort à l'aide d'un marteau. Le corps de la victime avait été retrouvé par des promeneurs, dans la forêt de Bouconne, le 30 octobre 2019.

Vengeance ou "crime crapuleux"?

Rapidement, les enquêteurs sont remontés jusqu'à cet homme. En garde à vue, il a reconnu le meurtre. Il a expliqué avoir été incarcéré avec la victime à la fois au centre de détention de Seysses et à celui de Lannemezan, et avoir fréquenté la même association de réinsertion.

Pour tout mobile, il a déclaré avoir voulu s'assurer que l'homme, condamné pour viol par le passé et remis en semi-liberté, ne fasse pas d'autre victime. Selon l'avocat général, cependant, le motif du crime est tout autre: "Ce crime est crapuleux. Depuis toujours, à la base, [l'accusé] est un voleur. Pourquoi changerait-il?"

Les jurés se sont finalement rangés derrière les réquisitions de ce dernier, condamnant l'homme à la perpétuité. L'accusé peut encore faire appel du verdict.

Elisa Fernandez

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