C'est un parcours crimiel moins connu que celui de Patrice Alègre, mais qui y fait penser. Ce dimanche sur RMC Story, Faites entrer l'accusé vous propose un épisode inédit consacré à Florian Varin, 21 ans, surnommé le "violeur à la gueule d'ange" après avoir abusé sexuellement de nombreuses victimes.
Le parcours criminel du jeune homme commence à La Rochelle. Un soir d'août 2012, il enlève une jeune fille de 15 ans à bord de sa voiture, s'arrête sur un parking et lui demande de "lui faire un câlin". Il tente de l'agresser sexuellement, mais la jeune femme se débat longuement. Il décide de l'abandonner et de reprendre la route.
L'adolescente porte plainte, mais les preuves recueillies sont trop maigres pour identifier l'auteur des faits.
Une série d'agressions et de viols
Quelques mois plus tard, à Rennes, une jeune femme de 23 ans rencontre le même individu, qui lui propose de la raccompagner chez elle après une soirée en boîte de nuit. Il ne prend pas la direction de son domicile et s'éloigne de la ville. Même question de la part du jeune homme, qui exige d'abord un câlin avant de violer sa victime, puis de l'abandonner sur le bord d'une route.
Un portrait-robot est établi à partir du témoignage de cette victime, mais là encore, les investigations n'aboutissent pas, les deux affaires n'ayant pas été rapprochées l'une de l'autre.
Alors que ses crimes restent impunis, il s'en prend à une troisième femme. Celle-ci a le réflexe de lui demander son prénom, Florian, et de retenir quelques numéros de la plaque d'immatriculation. Elle fournit ces éléments à la police.
Un jeune homme de 21 ans identifié
Quelques semaines plus tard, c'est dans un conteneur à ordures qu'une jeune femme se réveille. Elle se souvient simplement d'un jeune homme avec un air d'étudiant lui ayant demandé de lui faire un câlin, la veille. Peu à peu, les souvenirs lui reviennent: l'individu lui a fait subir un déchaînement de violences, puis un viol. Elle porte plainte à son tour.
L'enquête prend un tournant grâce aux traces génétiques relevées dans le hall d'immeuble où ces derniers faits se sont déroulés: une correspondance ressort au Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg). Il s'agit d'un certain Florian Varin, 21 ans, visé par une plainte pour viol quelques mois plus tôt, plainte qui n'a finalement pas abouti.
Interrogé, il finit par reconnaître le viol de la jeune fille, déclarant cependant n'avoir jamais eu l'intention de la tuer. Les enquêteurs creusent dans le profil de cet homme et peu à peu, d'autres viols lui sont attribués. Lors des investigations, le suspect déclare avoir intégré une image très dégradée de la femme après avoir, selon lui, consommé énormément de pornographie et avoir eu une mère défaillante.
Son procès en première instance s'ouvre en 2015, il doit répondre de sept dossiers différents, dont une "tentative de meurtre". Il est alors condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Il fait appel et écope de la même peine, trois ans plus tard. Au terme d'un troisième et dernier procès, en octobre 2021, il est définitivement condamné à 28 ans de réclusion criminelle avec une période de 18 ans de sûreté.
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