Disparition de Tiphaine Véron: une spécialiste des "cold cases" se lance à sa recherche

La famille de Tiphaine Véron, Française portée disparue au nord-est du Japon depuis le 29 juillet, demande l’aide d’Emmanuel Macron. - BFMTV - RMC
Elle n’a plus donné signe de vie depuis le 29 juillet 2018. Ce jour-là, Tiphaine Véron, âgée de 36 ans, était en vacances au Japon. La Française avait décidé de partir en voyage seule quand elle a disparu dans la ville de Nikko, à 150 kilomètres de Tokyo. Si sa disparition reste encore aujourd’hui un mystère, Corinne Herrmann, avocate spécialisée dans les “cold cases” a accepté de se pencher sur ce dossier.
La dernière fois que la jeune femme a été vue vivante, c’est grâce aux images de vidéosurveillances de l’hôtel où elle séjournait. Après avoir attérri à Tokyo deux jours plus tôt, elle est arrivée vers 16 heures dans la petite ville touristique de Nikko. Elle s’est ensuite installée dans son hôtel où elle a envoyé une série de plusieurs photos à ses proches pour leur montrer le début de son voyage. C’est le propriétaire de l’hôtel qui a appelé la police pour prévenir de sa disparition ne la voyant pas revenir à sa chambre.
Le Japon ne pousse pas les recherches
Une enquête menée par la police nippone est rapidement ouverte. Celle-ci n’aboutira pas. La famille de Tiphaine Véron redouble d’efforts pour interpeller le président de la République, Emmanuel Macron, afin de demander plus de moyens de recherches. Il faudra attendre le mois de mai 2019 pour qu’une mission de recherches de grande envergure soit organisée au Japon. Mais celle-ci ne donne toujours rien.
Le problème est qu’au Japon la loi indique que si une personne majeure disparaît et qu'aucun élément ne prouve qu’il s’agit d’un acte criminel, alors rien n’oblige à poursuivre l’enquête.
La famille espère un transfert vers le pôle de Nanterre
C’est le cabinet d'Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, qui avait repris le dossier en juillet 2020. Malgré le manque d’avancée du côté japonais, l’enquête française est restée ouverte pour “enlèvement et séquestration”. La famille est persuadée qu’il ne s’agit pas d’un accident. Un juge d’instruction a même été nommé à Poitiers pour lancer de nouvelles investigations.
La famille de Tiphaine tente de tout pour le tout et décide d’embaucher Jean-François Abgrall, un ancien gendarme et désormais enquêteur privé, qui a notamment permis l’arrestation de Francis Heaulme. Mais une fois de plus, rien ne permet de faire avancer l’enquête. La juge d’instruction de Poitiers songe alors à refermer le dossier.
Ce 10 octobre, les proches de la jeune femme tentent l'opération de la dernière chance et décident de se tourner vers la grande spécialiste des “cold case”: l'avocate Corinne Herrmann. Ils espèrent que le dossier sur la disparition de leur fille sera transféré vers le pôle de Nanterre, spécialisé dans les affaires non élucidées. La famille place donc tous les espoirs en cette nouvelle avocate.